Réserve ta dernière danse pour Satan

Nick TOSCHES

Éditions Allia

  • Conseillé par
    13 septembre 2012

    «C’était une autre époque, on l’aura compris.»

    C’est le début du rock’n’roll. Le tout début.
    Années 50-60 aux Etats-Unis.
    Nick Tosches, écrivain et journaliste rock né en 1949, raconte (dans son franc-parler) le milieu des maisons d’édition musicale : Colombia, Goodman, Decca, Old Town Records, Apollo, Mercury, Atlantic.
    Un sacré panier de crabes !
    Certaines, beaucoup vont disparaître, avalées tout cru par les Majors.
    A cette époque (épique), tout le monde essayait de racketter tout le monde.


    La Mafia va plonger (plein tube) dans ce nouveau territoire vierge.
    Les licences exclusives pour vendre les juke-box sont détenues par les plus grands gangsters de New-York.
    Rackets de juke-box, contrefaçons de disques, artistes arnaqués qui ne toucheront jamais leurs droits d’auteurs...
    «C'était le bordel. Ces types ramenaient leurs nanas du moment, genre les filles déguisées en lapins qui étaient hôtesses au Playboy ou autres, pour qu'elles enregistrent des disques. Ils filaient aux filles un vague texte et me les envoyaient. Elles étaient toutes incapables de chanter.»

    Doo-wop, rythm’n’blues, rock’n’roll.
    Les premiers groupes : Drifters, Shangri-Las, Fiestas, Everly Brothers, Earls...
    Les Beatles, la pop, le rock servi avec du lait et des cookies, c’est pas trop son truc au père Tosches.
    «Les Beatles, cette espèce de groupes de filles idiot avec des organes génitaux mâles."
    Lui ce qu’il aime c’est le bon vieux blues, le rythm’n’blues : les Stones, John Lee Hooker, Bob Dylan.

    Alors allez vite écouter «Sally, Go’Round the Roses» des Jaynetts.
    Un pur bijou !

    Brian Jones, Jimi Hendrix, Jim Morrrison, Janis Joplin, Keith Moon, Kurt Cobain, Ian Curtis...la liste est trop longue...
    La drogue du succés a tué plus d’hommes que les balles.

    Nick Tosches nous réssuscite ces premiers pas : un petit pas pour le rock’n’roll mais un grand sac de fric pour les grasses maisons de disques !
    Un document truffé d’anecdotes succulentes, le tout assaisonné d’un humour caustique.

    Yes, it’s only rock’n’roll but I like it, like it !