Histoire de sorciers et de sorcières sous l'Ancien régime, Essai historique
EAN13
9782390093718
Éditeur
Jourdan
Date de publication
Langue
français

Histoire de sorciers et de sorcières sous l'Ancien régime

Essai historique

Jourdan

Indisponible
La chasse meurtrière et séculaire des sorcières : véritable vague d'hystérie,
prétexte pour se débarrasser des personnalités gênantes, mais aussi moyen de
calmer le peuple...

Dans l’imagination populaire, la grande vague hystérique de sorcellerie, de
sabbats et de procès terrifiants de cruauté, avec leurs interrogatoires
sadiques et l’horrible issue du bucher, est indissociable de l’image d’un
Moyen Âge obscurantiste.
Or, la majorité des hallucinants procès de sorcellerie se déroulèrent du XVe à
la fin du XVIIIe siècle et servirent à focaliser, sur des boucs émissaires, la
colère d’une population mise à mal par les famines et les guerres
interminables.
Le dégoût et la peur qu’inspirent les maléfices – potions répugnantes,
meurtres rituels d’enfants,... – au peuple justifient des exorcismes obscènes
et des procès accompagnés de tortures effroyables. Cependant, derrière ce
tableau effarant de la sorcellerie « ordinaire », se dessine une autre
réalité, celle des faux procès de sorcellerie qui sont en fait des règlements
de comptes politiques déguisés, bien plus nombreux qu’on le pense. Cet autre
visage de l’usage d’accusation de sorcellerie recèle bien des surprises et
révèle de curieux mystères...

Louise-Marie Libert retrace l'histoire de la sorcellerie, des grands procès
aux méthodes barbares utilisées pour obtenir des aveux parfois extravagants.
Elle évoque également le sort de personnages connus, comme Jeanne d'Arc et
Madame de Montespan, ainsi que des affaires tombées dans l'oubli...

EXTRAIT

Film gore sans trucages
Le 8 juillet 1634, une commission est chargée de juger publiquement Grandier.
Arrive le jour de la sentence. Plongée dans une obscurité opaque, tendue de
drap noir, la salle du tribunal n’est éclairée que par quelques flambeaux
posés près de la longue table où siègent les juges. Grandier, entouré
d’archers, est assis sur un banc drapé également de noir. Sur l’étoffe
s’inscrivent des flammes d’or, prémices de cet enfer qui attend assurément
Urbain Grandier. Il est entravé par de longues chaînes tirées par des moines
qui, ostensiblement, se tiennent à distance de cet « être maléfique ». Un des
juges, Houmain, se lève et prononce son réquisitoire. Ses mots murmurés
indistinctement ne sont entendus de personne. On procède à la lecture des
récits des témoins accusant le curé de sorcellerie ainsi qu’aux relations très
détaillées des exorcistes.
Coup de théâtre
Soudain, Jeanne des Anges fait irruption dans la salle, se jette aux pieds de
Grandier et clame qu’elle a tout inventé et que Grandier est innocent. Elle
jure qu’elle n’a agi que par jalousie, elle désirait en vain l’amour de celui
qu’elle a désigné comme sataniste pour se venger de son indifférence. Un
énorme brouhaha monte de l’assistance. Grandier est entraîné manu militari
dans une salle annexe et atrocement torturé.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Louise-Marie Libert est médiéviste, spécialisée entre autres dans l'Histoire
des religions (ULB) et conférencière.Elle est l'auteur de nombreux articles de
tourisme culturel, mais surtout de biographies historiques. Elle a publié Les
plus mauvaises mères de l'Histoire, Ces morts toujours vivants et Histoire de
l'homosexualité féminine.
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