Énigmatique, mon cher Éric, UN FRISSON POUR DES BONBONS
EAN13
9782218928840
ISBN
978-2-218-92884-0
Éditeur
Hatier Jeunesse
Date de publication
Collection
Hatier Poche (3)
Séries
Énigmatique, mon cher Éric
Nombre de pages
60
Dimensions
18 x 13 cm
Poids
95 g
Langue
français
Code dewey
804
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  • Vendu par Librairie Le Livre.com
    Description
    RO40016379: 2009. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 60 pages augmentées de nombreuses illustrations en couleurs dans et hors texte. . . . Classification Dewey : 800-LITTERATURE (BELLES-LETTRES)
    État de l'exemplaire
    Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais
    Format
    In-12
    Reliure
    Broché
    16.95 (Occasion)

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CHAPITRE 1?>003Jeudi 8 mars.
Ça y est, tout le monde est au courant! Et moi qui croyais être discret sur mes activités de détective...
C'est Marco qui me l'a dit, ce matin. Il s'est approché, à la récré, et m'a chuchoté qu'il avait besoin de moi. J'ai d'abord pensé qu'il allait m'emprunter des copies doubles ou une cartouche d'encre, ou encore qu'il avait oublié de noter les devoirs à faire. Mais pas du tout. Il a regardé autour de nous comme s'il avait peur qu'on nous observe, puis m'a tiré par la manche jusqu'au banc sous le marronnier. Il s'y est laissé tomber, l'air sinistre. Intrigué, je me suis installé à côté de lui.
Il m'a fixé droit dans les yeux, les sourcils froncés. Il s'est éclairci la gorge avant de se lancer : « Éric, tout le monde sait que tu es le meilleur des détectives... » J'ai sursauté, j'ai ouvert la bouche, mais il m'a fait signe de ne surtout pas l'interrompre et a continué : « ...le roi des énigmes, plus fort que Sherlock Holmes, et voilà... euh... il faut absolument que tu m'aides.»
Tout à coup, j'avais chaud partout, des cloches qui sonnaient dans les oreilles et de la chair de poule sur les bras. C'était drôlement agréable d'entendre ça. Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais je me suis tout à coup vu à la une des journaux. Acclamé par la foule. La fierté de Maman et de Patrick. Félicité par le ministre de la Justice, souriant aux photographes... Bref, j'étais giga-fier.Giga-fier, oui, et tout de suite après, giga-embêté. Parce que pendant que j'imaginais mon succès planétaire, mon copain avait continué de parler, à voix basse. Je n'ai entendu que la fin de ce qu'il disait : « ...alors, tu dois trouver qui c'est, Éric, sinon, je suis fichu ! » Il a juste eu le temps de me glisser dans la main une feuille de papier pliée en quatre avant que la cloche sonne.
J'ai fourré le document dans ma poche en me levant. J'ai voulu avouer à Marco que je n'avais pas tout compris, mais il avait déjà filé sous le préau pour se ranger avec Mélanie.
Impossible de regarder ce papier dans le rang : madame Laniste me l'aurait confisqué et ça, c'était la pire des choses qui pouvait m'arriver. Faisant taire la petite voix dans ma tête qui, comme toujours, chantonnait « Énigmatique, mon cher Éric... », j'ai patiemment attendu d'être en classe. Quand la maîtresse s'est levée pour écrire un texte au tableau, j'ai sorti la feuille de ma poche. Je l'ai discrètement dépliée sous mon pupitre pour l'examiner.
Quelqu'un avait collé dessus une photo de Marco, imprimée avec un ordinateur. On l'y voyait, adossé à un mur, s'empiffrant de bonbons. Des lettres, découpées dans des magazines, formaient, juste en dessous, la phrase : «Si Maman savé sa, elle diré quoi?» En tout cas, «si madame Laniste lisait ça, elle piquerait une crise », tellement il y avait de fautes.
Je me suis retourné pour jeter un œil à Marco. Il m'a fait un petit signe d'intelligence et a vite continué à recopier la leçon du tableau sur son cahier.
Conclusion ? J'ouvre aujourd'hui un nouveau dossier E!E comme Éric.E comme Énigme.E comme Enquête.Évidemment !004?>CHAPITRE 2?>005Vendredi 9 mars, 7 heures et demie.
Hier soir, dans mon lit, j'ai sérieusement cogité. J'ai essayé de me souvenir de tout ce que Marco m'avait dit, pendant les dernières semaines, même des choses les plus banales.
Au début, rien ne venait, que des bêtises. Je me suis rappelé le jour où il m'a raconté comment il avait essayé de faire peur à ses parents en se déguisant en fantôme de minuit. De toutes les fois où il a eu la meilleure note en rédaction. Des parties de cartes Yoga-yo. D'une dispute avec Aurélien... Et puis soudain, alors que j'étais sur le point de m'endormir, ça a fait tilt.
J'ai revu la scène. C'était exactement comme dans un film : Marco, la bouche pleine de marshmallows, les yeux écarquillés de bonheur, se penche vers moi. Il commence à m'expliquer que depuis qu'il porte un appareil dentaire, sa mère lui interdit formellement de manger la moindre sucrerie. Hélas, il trouve que la vie sans bonbons ne vaut pas la peine d'être vécue. Alors, il s'en achète quand même, en douce, avec son argent de poche et les sous que sa gentille grand-mère lui donne parfois.
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