Monter à Jérusalem

Le besoin d'aller plus avant dans la connaissance des fondements de sa foi peut conduire loin, très loin, jusqu'à « monter à Jérusalem ». Mais ce voyage peut être immobile, avec un livre pour seul compagnon. LE LIVRE : une Bible où flamboie le nom de Jérusalem. Le présent ouvrage s'adresse à tous ceux pour qui ce nom garde quelque fascination. À tous ceux qui souhaitent, eux aussi, « monter » à Jérusalem pour y retrouver les origines d'une religion qui est - ou qui n'est peut-être pas - la leur. Seize chapitres retracent l'histoire d'une ville que, déjà, Isaïe appelait sainte (48, 2) cette ville qui fut choisie par Dieu « pour y placer son Nom » (1 R 11, 36) et où Il habite (Ps 135, 2). Au fil des siècles, les épreuves s'accumulent : les Samaritains, les Assyriens, les Grecs séleucides, les Romains s'y emploient tour à tour. Mais l'espérance demeure, grâce à la Promesse, transmise par les prophètes, d'un Messie qui apportera le salut. Et voici venu le temps de l'accomplissement : Jésus annonce l'imminence du règne de Dieu. Sur la croix, il offre pour tous le Temple de son corps puis il ressuscite des morts et monte vers le Père. Le Temple de Salomon avait disparu lors du siège assyrien. Au retour de l'exil, une réplique amoindrie fut édifiée. Rebâti totalement par Hérode le Grand qui en accentua l'aspect monumental et la magnificence, le sanctuaire fut détruit dans les flammes allumées en l'an 70 par des soldats de Titus. Soixante-cinq ans plus tard, tous les habitants de la ville sainte en furent chassés. Et les montées cessèrent. Pour les disciples de Jésus, la Présence demeure, car il leur avait dit lors du dernier repas pris en leur compagnie : « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera et nous viendrons vers lui et nous nous ferons une demeure chez lui » (Jn 14, 23). Dans la foi, les disciples attendent la venue de la Jérusalem nouvelle, telle que Jean l'a décrite dans son Apocalypse. Dans une des épîtres qu'on lui attribue également figurent trois mots qui sont comme une clé de toute l'histoire sainte : « Dieu est Amour. »