Bésame mucho
EAN13
9782070752614
ISBN
978-2-07-075261-4
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Haute Enfance
Nombre de pages
182
Dimensions
18,4 x 11,6 x 1,4 cm
Poids
168 g
Langue
français
Code dewey
846
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  • Vendu par Librairie David Long
    État de l'exemplaire
    Très Bon Etat
    Format
    poche. 1998. Broché. 74 pages. J'ai toujours aimé ces musiques de bal musette et de troisième âge que l'on entend les soirs de 14 juillet sur les places des villes et des villages de France.En Algérie aussi ce soir-là des jupes et des jupons tournaient à l'endroit à l'envers.Rien ne me rappelle autant ma mère que ces tangos de merde et ces paso doble stupides qu'elle dansait dans sa tête plus que dans son corps et qui lui déchiraient le coeur je le sentais bien pour des raisons mystérieuses et secrètes. Musique douloureuse d'une Espagne perdue Viva Espagna ou d'une passion perdue Ya no se porque te quiero.On avait dansé elle et moi une fois sur le tapis de la salle à manger un tango. C'est moi qui la guidais fermement. Personne ne nous gênait ni les enfants ni les petits-enfants. Elle suivait avec souplesse pas du tout étonnée sans avoir combien ces quelques pas dans mes bras allaient torturer ma mémoire.On aurait dû passer sa vie à danser à écouter des tangos. Apprendre à mourir Bésame apprendre à vivre Bésame mucho
    5.90 (Occasion)
«J'ai toujours aimé ces musiques de bal musette et de troisième âge que l'on entend les soirs de 14 Juillet sur les places des villes et des villages de France.En Algérie aussi, ce soir-là, des jupes et des jupons tournaient à l'endroit, à l'envers.Rien ne me rappelle autant ma mère que ces tangos de merde et ces pasos dobles stupides qu'elle dansait dans sa tête plus que dans son corps et qui lui déchiraient le cœur, je le sentais bien, pour des raisons mystérieuses et secrètes.Musique douloureuse d'une Espagne perdue, Viva España, ou d'une passion perdue, Yo no sé porque te quiero.On avait dansé elle et moi, une fois, sur le tapis de la salle à manger, un tango. C'est moi qui la guidais, fermement. Personne ne nous gênait, ni les enfants ni les petits-enfants. Elle suivait avec souplesse, pas du tout étonnée, sans savoir combien ces quelques pas dans mes bras allaient torturer ma mémoire.On aurait dû passer sa vie à danser, à écouter des tangos. Apprendre à mourir, Bésame, apprendre à vivre, Bésame mucho.»
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