Chien, Confession à midi
EAN13
9782742718764
ISBN
978-2-7427-1876-4
Éditeur
Actes Sud
Date de publication
Collection
Littérature allemande
Nombre de pages
128
Dimensions
19 x 10 x 1 cm
Poids
105 g
Langue
français
Langue d'origine
allemand
Code dewey
850

Chien

Confession à midi

De

Traduit par

Actes Sud

Littérature allemande

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  • Vendu par Livres sur Sorgue
    État de l'exemplaire
    Bon Etat intérieur propre
    Format
    in12. 1998. broché. 120 pages.  Chien - Confessions de midi est le récit des écueils d'une existence. En apparence la vie du narrateur a été un lent naufrage social. Mais seulement en apparence. Il ne regrette rien son exclusion de la société des hommes lui semble correspondre à son aversion pour toute situation établie tout destin figé. Son bonheur ? Dévier du chemin tracé. Dès qu'un travail une relation amoureuse ou une amitié sentent l'habitude il se dégage et cherche un nouveau sentier toujours à l'affût de la sensation nouvelle du défi inédit. Sans le sou habitant désormais dans une chambre de bonne à Paris il passe ses journées dans la rue fouille les poubelles à la recherche d'un journal se place à des endroits stratégiques pour pouvoir observer les passants puis il imagine leur vie et se souvient de la sienne. Leitmotiv prégnant et seul regret du narrateur : l'absence de son chien. Il l'a abandonné brutalement un jour pour pouvoir vivre en paix une liaison amoureuse. Le fantôme de ce chien visite désormais son imaginaire et devient une figure emblématique de son choix de vie : une sorte d'errance éclairée guidée par le flair le refus de se plier au joug du travail la liberté... Jusqu'au jour où il rencontre celui qu'il appelle l'artiste et qui semble à son tour l'épier. Lorsqu'il découvre dans le journal que cet homme est un écrivain une peur le saisit la peur qu'on veuille le mettre dans une histoire dans une de ces histoires dont sont faits les romans et qui lui rappellent tant cette pétrification du coeur ce durcissement de l'âme qu'il a toujours fuis. Je n'ai pas d'histoire chaque histoire est un policier qui t'arrêter et t'enferme. Le récit s'achève sur une brève rencontre quelques mots échangés entre les deux personnages. On découvre alors que l'écrivain s'était fait une idée très haute de la vie du narrateur en lui attribuant toute la liberté qui lui fait défaut. Il n'avait pas l'intention d'écrire sur l'autre non il n'aurait jamais osé
    3.00 (Occasion)

«Chien» est le livre de la plus radicale des ruptures, l'histoire d'un homme qui a rompu les amarres, quitté sa famille, dénoué tout lien amoureux, répudié les valeurs du travail et de l'appartenance civique. Posté à l'angle d'une rue, déambulant sur les trottoirs, solitaire dans un jardin public, il fouille les poubelles à la recherche d'un vieux journal, savoure les destinées de compagnons lointains : exclus et marginaux, escrocs ou criminels. Exégète de la dissidence, il observe l'absurdité frénétique de la ville. S'emplit les yeux et les oreilles de sensations : bruissement urbain, silhouettes qui fourmillent, merveilleux spectacle de l'effervescence quotidienne. Et il se souvient. De ses «Chien»s. De son «Chien» tant aimé. Qu'il a abandonné un beau jour, lui aussi. Pour en finir. Pour ne plus être tenu en laisse par quoi que ce soit.

«Chien» est également le livre le plus radical de Paul Nizon : un contre-portrait de l'artiste par le personnage, une réplique à l'autofiction comme à ceux (les diseurs de bonnes aventures, ou l'écrivain croisé ici même) qui veulent faire entrer tout et tout le monde dans leurs histoires.

«Chien» est un roman anti-romanesque et superbement asocial, un éloge émouvant de l'absolue liberté, le capriccio d'une solitude intense, délibérée, conduite par la nécessité extrême de la littérature.
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