Des signaux avant la ruine, l'URSS vue par ses écrivains, 1954-1991
EAN13
9782866457952
ISBN
978-2-86645-795-2
Éditeur
Éditions du Félin
Date de publication
Collection
MARCHES DU TEMP
Nombre de pages
336
Dimensions
23 x 15 x 2,5 cm
Poids
494 g
Code dewey
891.7090044

Des signaux avant la ruine

l'URSS vue par ses écrivains, 1954-1991

De

Éditions du Félin

Marches Du Temp

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  • Vendu par Démons et merveilles
    État de l'exemplaire
    French édition. Le livre qui n'a jamais été lu présente de petites marques de stockage sur la couverture et/ou les pourtours mais reste en très bon état d'ensemble. Expédition soignée depuis la France
    Format
    23x15x3cm. 2013. Broché. 336 pages. Chaque maison cache un secret les murs ont des oreilles mais la bouche cousue. Il faut poser longtemps la joue contre leur sein comme un docteur fiévreux pour les entendre respirer. A Dun-le-Palestel dans la Creuse la maison de famille du narrateur en a si gros sur le c?ur et tant à dire qu'on va la confesser pièce après pièce l'écouter se raconter souvenirs dérangés vérités arrangées les choses et les gens tels qu'ils furent les échos et les ombres qu'il en reste. Elle finira bien par lâcher cequ'elle sait. Elle sait l'histoire d'un père qui lui avait choisi de se taire
    7.90 (Occasion)

Dans un livre consacré à Brodski, Yakov Gordine saluait la « survie spirituelle » pendant les décennies « soviétiques » et il mettait en son centre la « résistance indomptable » de la culture à la pseudo-culture imposée par le pouvoir. Alertée en 1981 par Braudel sur l’effondrement inévitable du régime communiste avant la fin du xxe siècle, j’ai dès ce moment lu beaucoup de littérature russe pour rechercher la réalité de cette société. Pour écrire ce livre, j’ai repris la lecture de cette littérature qui a été traduite abondamment et par des traducteurs remarquables.
Après le « dégel » amorcé par le roman laborieux d’Ehrenbourg, la « renaissance » s’est affirmée de manière éclatante avec le Docteur Jivago (1958) : la rhétorique édifiante du « réalisme socialiste » était balayée, et le tragique réinstallé. Depuis le Rapport Khrouchtchev (1956), la littérature traduite – qu’elle soit autorisée, ou clandestine ou de l’exil – explorait des terrains essentiels. D’abord, la répression : de la Journée d’Ivan Denissovitch (1963), à Chalamov, en passant par La Faculté de l’inutile de Dombrovski, par Contre tout espoir de Nadejda Mandelstam, on voyait l’ampleur de la répression, la convergence de ces analyses, et la force de cette littérature qui restera. Ensuite, le quotidien : une littérature, moins reconnue car moins spectaculaire, le racontait, comme tissé de morosité, d’angoisses, de peur, parfois d’un au-delà discret, et toujours du tragique, la distance au pouvoir, et, malgré le poids de l’appareil politico-policier, des envies de vivre. Même dans le fantastique, (Boulgakov enfin découvert), ou la dérision (Vénédict Erofeïev dans Moscou-sur-Vodka), la société communiste apparaît dans sa tragique vérité : les vies dénaturées par des malheurs inventés.
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