- EAN13
- 9782866457952
- ISBN
- 978-2-86645-795-2
- Éditeur
- Éditions du Félin
- Date de publication
- 28/03/2013
- Collection
- MARCHES DU TEMP
- Nombre de pages
- 336
- Dimensions
- 23 x 15 x 2,5 cm
- Poids
- 494 g
- Code dewey
- 891.7090044
Des signaux avant la ruine
l'URSS vue par ses écrivains, 1954-1991
De Jeannine Verdès-Leroux
Éditions du Félin
Marches Du Temp
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Vendu par Démons et merveilles
- État de l'exemplaire
- French édition. Le livre qui n'a jamais été lu présente de petites marques de stockage sur la couverture et/ou les pourtours mais reste en très bon état d'ensemble. Expédition soignée depuis la France
- Format
- 23x15x3cm. 2013. Broché. 336 pages. Chaque maison cache un secret les murs ont des oreilles mais la bouche cousue. Il faut poser longtemps la joue contre leur sein comme un docteur fiévreux pour les entendre respirer. A Dun-le-Palestel dans la Creuse la maison de famille du narrateur en a si gros sur le c?ur et tant à dire qu'on va la confesser pièce après pièce l'écouter se raconter souvenirs dérangés vérités arrangées les choses et les gens tels qu'ils furent les échos et les ombres qu'il en reste. Elle finira bien par lâcher cequ'elle sait. Elle sait l'histoire d'un père qui lui avait choisi de se taire
7.90 (Occasion)
Dans un livre consacré à Brodski, Yakov Gordine saluait la « survie spirituelle » pendant les décennies « soviétiques » et il mettait en son centre la « résistance indomptable » de la culture à la pseudo-culture imposée par le pouvoir. Alertée en 1981 par Braudel sur l’effondrement inévitable du régime communiste avant la fin du xxe siècle, j’ai dès ce moment lu beaucoup de littérature russe pour rechercher la réalité de cette société. Pour écrire ce livre, j’ai repris la lecture de cette littérature qui a été traduite abondamment et par des traducteurs remarquables.
Après le « dégel » amorcé par le roman laborieux d’Ehrenbourg, la « renaissance » s’est affirmée de manière éclatante avec le Docteur Jivago (1958) : la rhétorique édifiante du « réalisme socialiste » était balayée, et le tragique réinstallé. Depuis le Rapport Khrouchtchev (1956), la littérature traduite – qu’elle soit autorisée, ou clandestine ou de l’exil – explorait des terrains essentiels. D’abord, la répression : de la Journée d’Ivan Denissovitch (1963), à Chalamov, en passant par La Faculté de l’inutile de Dombrovski, par Contre tout espoir de Nadejda Mandelstam, on voyait l’ampleur de la répression, la convergence de ces analyses, et la force de cette littérature qui restera. Ensuite, le quotidien : une littérature, moins reconnue car moins spectaculaire, le racontait, comme tissé de morosité, d’angoisses, de peur, parfois d’un au-delà discret, et toujours du tragique, la distance au pouvoir, et, malgré le poids de l’appareil politico-policier, des envies de vivre. Même dans le fantastique, (Boulgakov enfin découvert), ou la dérision (Vénédict Erofeïev dans Moscou-sur-Vodka), la société communiste apparaît dans sa tragique vérité : les vies dénaturées par des malheurs inventés.
Après le « dégel » amorcé par le roman laborieux d’Ehrenbourg, la « renaissance » s’est affirmée de manière éclatante avec le Docteur Jivago (1958) : la rhétorique édifiante du « réalisme socialiste » était balayée, et le tragique réinstallé. Depuis le Rapport Khrouchtchev (1956), la littérature traduite – qu’elle soit autorisée, ou clandestine ou de l’exil – explorait des terrains essentiels. D’abord, la répression : de la Journée d’Ivan Denissovitch (1963), à Chalamov, en passant par La Faculté de l’inutile de Dombrovski, par Contre tout espoir de Nadejda Mandelstam, on voyait l’ampleur de la répression, la convergence de ces analyses, et la force de cette littérature qui restera. Ensuite, le quotidien : une littérature, moins reconnue car moins spectaculaire, le racontait, comme tissé de morosité, d’angoisses, de peur, parfois d’un au-delà discret, et toujours du tragique, la distance au pouvoir, et, malgré le poids de l’appareil politico-policier, des envies de vivre. Même dans le fantastique, (Boulgakov enfin découvert), ou la dérision (Vénédict Erofeïev dans Moscou-sur-Vodka), la société communiste apparaît dans sa tragique vérité : les vies dénaturées par des malheurs inventés.
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