1, De l'Amazonie aux îles du Pacifique - La grande aventure de La Boudeuse

En juin 2004, La Boudeuse et son équipage se lancent dans un vaste tour du monde sous le haut patronage de l'UNESCO. Au cours de trois années et de 50 000 milles, le navire et ses hommes se consacrent à la découverte de huit « peuples de l'eau » mal connus et/ou difficiles d'accès, disséminés entre l'Amérique du sud, le Pacifique, l'Asie et l'Afrique. La Boudeuse est un trois-mâts construit il y a près d'un siècle en Hollande. Patrice Franceschi le rachète en 2003 pour le transformer en navire d'aventure et d'exploration au cours d'une année complète de chantier en Bretagne. Mesurant 46 mètres de long pour un déplacement de 250 tonnes, La Boudeuse est grée en trois-mâts traditionnel, portant 13 voiles d'une superficie totale de 700 m². Toutes les manœuvres s'y effectuent à la main comme autrefois et son équipage est composé de 24 hommes et femmes. Seul trois-mâts à accomplir de longues navigations sur toutes les mers du monde, la vocation de La Boudeuse reste la découverte, l'aventure et la science, dans l'esprit des grandes expéditions du « siècle des Lumières ». La première originalité de ces expéditions tient à l'approche et au regard portés sur ces huit peuples au cours des expéditions terrestres. Non pas le regard ethnologique habituel, consistant à décrypter et expliquer les différences culturelles, mais le regard philosophique permettant de chercher les ressemblances humaines par-delà les différences. En somme, chercher ce qui rassemble les hommes plutôt que ce qui les sépare. Dans le contexte des rapports humains contemporains, cette approche originale fait toute la modernité de ces expéditions traditionnelles… La seconde originalité de cette aventure a été d'y associer autant que possible les jeunes de France à travers un programme en adéquation avec les valeurs universelles de la jeunesse. Un programme en forme de rêve, d'aventure et de découverte. Sous la forme d'un Journal, Patrice Franceschi nous livre ici les réflexions nées des échanges uniques entre ces « peuples de l'eau » et la microsociété de La Boudeuse.