Le Juif imaginaire, essai
EAN13
9782020056397
ISBN
978-2-02-005639-7
Éditeur
Seuil
Date de publication
Collection
FICTION ET CIE (42)
Nombre de pages
224
Dimensions
0,1 x 0,1 x 0,1 cm
Poids
301 g
Langue
français

Le Juif imaginaire

essai

De

Seuil

Fiction Et Cie

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  • Vendu par Livres sur Sorgue
    État de l'exemplaire
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    in8. 1980. Broché. 215 pages. Le juif errant c'est moi ; le détenu famélique au pyjama rayé c'est moi moi le torturé de l'Inquisition moi Dreyfus à l'Ile du Diable ". Voilà le roman dans lequel j'ai passé mon adolescence. Le Différent l'Ecorché vif le Rescapé : je n'en finissais pas de brandir et de savourer cette image. Du Judaïsme je ne retenais que l'adjectif auquel il me donnait droit et l'usage narcissique que je pouvais en faire. J'allais chercher dans mes origines les fastes que me refusait la trame sans accroc d'une existence studieuse et sage. J'étais d'un seul tenant un Juif authentique et un Juif imaginaire. Ce livre ne raconte pas après mille autres l'histoire édifiante et pathétique de l'enfant né au Judaïsme sous les espèces de l'injure ou de la malédiction. Il relate un autre cheminement : le passage jamais tout à fait accompli de l'ostentation à la fidélité.Alain Finkielkraut
    4.00 (Occasion)
«Le Juif errant, c’est moi ; le détenu famélique au pyjama rayé, c’est moi ; moi, le torturé de l’Inquisition, moi Dreyfus à l’île du Diable. » Voilà le roman dans lequel j’ai passé mon adolescence. Le Différent, l’Écorché Vif, le Rescapé : je n’en finissais pas de brandir et de savourer cette image. Du judaïsme, je ne retenais que l’adjectif auquel il me donnait droit et l’usage narcissique que je pouvais en faire. J’allais chercher dans mes origines les fastes que me refusait la trame sans accroc d’une existence studieuse et sage. J’étais, d’un seul tenant, un Juif authentique et un Juif imaginaire.
Ce livre ne raconte pas, après mille autres, l’histoire édifiante et pathétique de l’enfant né au judaïsme sous les espèces de l’injure ou de la malédiction. Il relate un autre cheminement : le passage, jamais tout à fait accompli, de l’ostentation à la fidélité.
Comment être fidèle ?
En « assumant » le destin juif ? Mais le génocide n’est pas un événement qu’on puisse tirer à soi. Assumer, dans ce cas, cela veut dire usurper la place de la victime.
En proclamant son droit à la différence ? Adopter ce langage, c’est réduire sa condition à une marque distinctive, à un signe (d’infamie ou de prestige). Il y a plus et autre chose dans la mémoire juive qu’une occasion à saisir pour se rendre intéressant ou pour revivre sur le mode imaginaire ce que les générations antérieures ont subi dans la réalité.
Je m’aimais moi-même, au travers de mon identité juive ; et puis, j’ai vécu cet événement étrange : lé judaïsme, pays où j’ai cru naître, en est venu à me manquer.
Alain Finkielkraut
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