Les chats éraflés, Roman

Camille Goudeau

Gallimard

  • Conseillé par (Librairie Page 36)
    27 septembre 2021

    Les chats éraflés

    Parfois, dès les premières lignes, on sait qu'on va aimer.
    J'sais pas, quelque chose dans la façon d'agencer les mots, en plus de ceux choisis, qui sonnent justes à votre esprit.
    Et puis, l'héroïne s'appelle Soizic, c'est un joli prénom. Elle est jeune, déjantée, très seule aussi et brillante. Elle a un goût affirmé pour la liberté, celle qu'elle s'invente.
    Elle se retrouve sur les quais de Seine, à faire bouquiniste pour son cousin qu'elle vient tout juste de rencontrer pour la première fois en débarquant à Paris.
    Elle rencontre des personnages détonnants, fracassés, ceux de la rue, ceux qui ont fait un plus ou moins grand pas de côté.
    Derrière tout cela, une histoire de famille pas bien réjouissante. Mais bon, cette fille s'en sort bien, même si elle trouve que ce n'est pas le cas.
    Et on se délecte jusqu'à la fin.


  • Conseillé par
    20 mai 2021

    A quatre ans, Soizic a été abandonnée par sa mère et élevée par ses grand-parents, excentriques et alcooliques.
    A 22 ans, elle décide de les quitter pour partir à Paris où elle rencontre un cousin qu'elle ne connaissait pas et qui est bouquiniste.
    Elle loge dans un hôtel sordide, ne trouve pas d'emploi et demande à son cousin de l'embaucher.
    Commence alors sa carrière de bouquiniste.
    C'est une découverte très intéressante du métier de bouquiniste.
    C'est aussi une belle balade dans Paris.
    Mais c'est surtout le beau portrait d'une jeune-femme sans repères, écorchée vive, doutant d'elle-même, se mêlant difficilement aux autres.
    Elle est en même temps passionnée et révoltée.
    Elle rencontre quand même sa mère mais là aussi c'est décevant.
    Heureusement qu'elle est sauvée par les livres et son nouveau métier.
    Outre Soizic, toute une galerie de personnages originaux émaillent l'histoire.
    Si au début, j'ai été un peu sceptique quant au style, je me suis bien vite laissée entraîner dans le sillage de Soizic.
    Elle est attachante et désarmante.
    C'est un roman sensible, touchant où l'humour a sa place.