Quatre enterrements et un mariage, roman

Matthieu Noli

Editions de Fallois

  • Conseillé par
    17 novembre 2011

    Si, d'entrée de jeu, j'étais convaincue que ce roman allait être ancré dans mes romans favoris, je revus ma position au premier tiers de ma lecture. Certes, le ton est enjoué, charmeur et excessivement comique à lire. Mais le fond reste pour moi trop utopique. Sans doute suis je une lecture attestant une profonde attirance pour le romans davantage "terre à terre".
    Quoiqu'il en soit, je sais que je reprendrai le cours de cette lecture d'ici quelques mois ou années.
    Mais pour le moment, je préfère fermer la couverture et me pencher vers d'autres univers littéraires que celui proposé par M. Nolli.


  • Conseillé par
    1 août 2011

    Un auteur à suivre...

    Je revendique le caractère éminemment subjectif de ce cinq étoiles... Matthieu Noli ne recevra probablement aucun prix pour son premier roman. Moi, je lui décerne celui du livre le plus jubilatoire de cet été 2011 !
    Attirée tout d'abord par le cadre régional de l'intrigue, la famille Kerniguet est bretonne et leur manoir Ti-Kroaz se situe dans le Morbihan, je me suis ensuite réjouie du jeu de massacre que l'auteur orchestre avec talent.
    La tribu Kerniguet est des plus croquignolettes : le père Christobal conclut une vie de bâton de chaise en devenant un sculpteur reconnu pour ses oeuvres d'inspiration "phallique". il se meurt et à son chevet se pressent son fils aîné, requin de la finance puant de suffisance, le suivant Paul, souffre-douleur de l'aîné et en perpétuelle rivalité avec celui-ci et le petit dernier Archibald dont l'indécision chronique est l'objet de toutes les plaisanteries. Le décor est campé : le patriarche décadent va rendre son dernier souffle dans un mouroir de luxe et ses descendants (et leurs conjointes) n'attendent que son ultime râle pour se mettre sur la figure. Le lecteur, averti par le titre, va guetter les morts suivantes et suivre les aventures à la fois pitoyables et grotesques des frères Kerniguet.
    Matthieu Noli excelle dans la caricature mais le trait n'est pas toujours aussi forcé que cela. Il décrit l'univers implacable de la finance, les enfants délaissés par des parents bien trop soucieux de leur réussite personnelle, une société où le merchandising touche même les pompes funèbres... Il fait souvent mouche et le rire provoqué chez le lecteur par des pages hilarantes n'occulte pas la dimension critique du roman.
    Oui, j'ai adoré ce livre ! Si j'avais une baguette magique (un peu de naïveté ne nuit à personne), je lui assurerais des ventes mirobolantes.
    Croyez-moi, vous avez là une lecture roborative pour la rentrée !