Le peintre et la jeune fille

Margriet de Moor

Buchet-Chastel

  • Un sujet intéressant

    Ce roman alterne deux récits. On suit tour à tour un peintre, que l’on devine être Rembrandt, et une jeune danoise qui a sauvagement assassiné sa logeuse à coups de hache. Deux récits qui n’ont rien à voir, qui n’ont rien en commun, si ce n’est qu’ils se croisent à la toute fin. J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire car je m’attendais sans doute à autre chose. Je pensais – à tort – que le récit commencerait par la « rencontre » entre le peintre et cette jeune fille, lorsque ce dernier la dessine alors qu’elle vient d’être exécutée. Or, cette scène n’a lieu qu’au cours des toutes dernières pages.

    Margriet de Moor nous fait partager la vie de ces deux personnes – ayant réellement existé. On assiste au départ d’Elsje du Danemark, à son long voyage semé d’embûches, à son arrivée à Amsterdam… Ses pensées, ses espoirs et ses attentes n’ont plus aucun secret pour nous. En parallèle on découvre la vie de Rembrandt, ses débuts, ses difficultés financières, sa solitude et sa tristesse suite à la mort de sa deuxième femme.

    Grâce à ce roman j’ai été plongée sans retenue dans une autre époque, en d’autres lieux. J’y ai découvert des us et coutumes que je ne connaissais pas. Cette immersion m’a beaucoup plu. Le sujet est intéressant, mais malheureusement je n’avais pas une culture générale assez conséquente dans le domaine de la peinture pour apprécier ce livre à sa juste valeur. Mais ce qui m’a vraiment le plus dérangé c’est le manque de transitions. On passe d’un récit à l’autre, du passé au présent sans forcément de transitions ce qui m’a un peu perturbée tout au long du récit car j’avais l’impression de m’être perdue en cours de route !

    En conclusion, un roman dont le sujet est intéressant et le cadre dépaysant. Petit à petit, on apprend à connaître le peintre et la jeune fille et on s’attache à eux. Toutefois, j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire et le manque de transitions m’a un peu gênée.