Les Trois Rois, La monarchie marocaine de l'indépendance à nos jours
EAN13
9782213639529
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français

Les Trois Rois

La monarchie marocaine de l'indépendance à nos jours

Fayard

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A une année du cinquantième anniversaire de l’indépendance du Maroc, Les Trois
Rois retrace l’histoire politique du royaume depuis la fin du Protectorat,
histoire qui se confond avec celle des trois derniers représentants de la
dynastie alaouite. C’est que, au centre du système marocain, comme le souligne
l’anthropologue Abdallah Hammoudi, se trouve « la figure bipolaire du monarque
qui, selon les circonstances, peut aussi bien incarner la sainteté qu’être
source de violence, et cela sans transition aucune ni contradiction apparente
».

« Père de l’indépendance », Mohammed V, vénéré par ses sujets, a laissé le
souvenir d’un saint homme. La réalité, si l’on se fie à ceux qui l’ont bien
connu ou aux archives diplomatiques, est beaucoup plus complexe.

Hassan II, au contraire, a longtemps véhiculé une image déplorable. « L’image
que j’avais au départ de Hassan II était tellement négative que j’ai confondu
l’immoralité et l’inintelligence », note Jean Daniel dont l’opinion a beaucoup
évolué en rencontrant régulièrement le monarque. Chez Hassan II, la réalité
est donc également plus nuancée. Chez lui, le meilleur - la « Marche verte »,
les médiations au Proche-Orient, une certaine vision du monde - a côtoyé le
pire : un déficit social considérable, la corruption, le bagne de Tazmamart et
les multiples atteintes aux droits de l’homme. En fait, Hassan II a surtout
conforté l’institution monarchique mais, malheureusement, le progrès social
n’a pas accompagné la stabilité politique.

Quant au chef actuel de la dynastie, Mohammed VI, il n’a pas encore été
véritablement confronté aux épreuves de la vie. Appelé à ses débuts « roi des
pauvres », il a depuis rectifié le tir en affirmant qu’il était le roi de tous
les Marocains, « y compris des riches ».

Des entretiens avec quelques-uns des hommes qui ont le plus marqué la vie
politique marocaine (les femmes n’y ont fait que tardivement leur entrée)
ainsi qu’avec un certain nombre d’hommes politiques et de diplomates étrangers
nourrissent abondamment ce travail qui a bénéficié par ailleurs des recherches
et des multiples contributions de politologues, d’historiens ou de
journalistes, marocains en majorité, mais aussi européens ou américains.

Enfin, la consultation des archives du Quai d’Orsay, hélas limitée dans le
temps puisque les dernières trente années ne sont pas encore ouvertes, a
permis à l’auteur de mieux mesurer le poids de la France dans les années
décisives qui ont suivi l’indépendance.

Une synthèse irremplaçable sur un demi-siècle d’histoire du royaume chérifien,
maillon fort de « l’Occident arabe ».
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