Napoléon et l'Opéra, La politique sur la scène (1810-1815)
EAN13
9782213656564
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français

Napoléon et l'Opéra

La politique sur la scène (1810-1815)

Fayard

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Qui aurait soupçonné que Napoléon était un spectateur assidu de l’Opéra de
Paris ? Que, dans le feu des batailles, il s’inquiétait des pièces à l’affiche
et du contenu des livrets ? Qu’il fut lui-même à l’origine de certaines
créations et parlait d’égal à égal avec les compositeurs? Napoléon mélomane :
cet aspect du grand homme serait bien inattendu s’il ne cachait un intérêt
moins innocent. En effet, l’expert en propagande qu’était l’Empereur a vu dans
la scène de l’Opéra, fleuron de la vie parisienne, un lieu idéal pour faire
valoir son action auprès de l’opinion. Sous couvert de personnages de théâtre
– dieux, rois et héros –, c’est sa propre légende qu’il donnait à voir,
exaltée par la musique chantée en français (le privilège de l’Opéra),
magnifiée par l’éclat des costumes et des décors, parfois mise en mouvement
par de fastueux ballets. Derrière Les Bayadères, Les Abencérages ou même Le
Laboureur chinois, se profile toujours l’ombre impériale…

On découvrira ici comment l’Opéra a été un miroir de la politique
napoléonienne, miroir embellissant bien sûr. Six années du règne sont passées
au crible, années cruciales. 1810 marque ce qu’il est convenu d’appeler le «
tournant monarchique » : souverain d’un empire qui s’étend sur une grande
partie de l’Europe, Napoléon est entré dans le club très fermé des dynastes.
1815 sonne le glas du régime, l’homme porté aux nues s’effondre. Entre ces
deux dates, événements fastes et échecs alternent, qui infléchissent
curieusement les créations lyriques.

C’est aussi un répertoire oublié que ressuscite cet ouvrage. S’appuyant sur
des sources inédites, il analyse autant la thématique des œuvres que les
conditions de leur production, de l’examen du livret au spectacle final. Il
démonte les mécanismes cachés par lesquels Napoléon fait de l’Opéra un théâtre
à sa gloire : censure et autocensure, noyautage du milieu des artistes,
contrôle de l’administration. De là une étonnante galerie de portraits où les
vrais créateurs – Spontini, Le Sueur, Kreutzer, Cherubini, Méhul… – côtoient
courtisans serviles et hommes d’appareil. Tous ces éléments jamais mis en
lumière ajoutent une page très nouvelle à l’histoire politique et culturelle
de la société française.

" (...) Esquisses prosopographiques, critères de sélection et de censure,
créations et réception, cette étude fait mieux qu'inviter à
l'interdisciplinarité : elle suggère la sortie du purgatoire d'un répertoire
injustement négligé. Une bonne action et un excellent livre ". Pierre-Jean
Cattinchi, Le Monde

" D'une construction très claire et d'une écriture limpide, l'ouvrage de David
Chaillou est la nouvelle référence sur l'opéra napoléonien "  Yves Bruley,
Historia

" David Chaillou  nous livre un tableau saisissant de la vie musicale et
intellectuelle en France sous l'Empire et explore un répertoire bien oublié
qu'il conviendrait d'ailleurs de réhabiliter. " Jean-Luc Macia, La Croix
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