Et si on arrêtait les conneries
EAN13
9782213689425
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français

Et si on arrêtait les conneries

Fayard

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Qu’est-ce qui coince ? La France n’est pas la Grèce, mais elle se révèle tout
aussi incapable de faire les réformes qui lui permettraient d’échapper à un
lent déclin. En 2007, Nicolas Sarkozy a promis une « rupture » : elle a été
invisible. En 2012, François Hollande a promis le « changement » : il est
homéopathique. Pourquoi nos présidents, dotés de larges pouvoirs, se
contentent-ils de réformettes ?
Et si la France souffrait d’abord d’anémie démocratique ? Et si on avait juste
oublié qu’en démocratie, un gouvernement doit représenter une majorité
d’électeurs. S’il veut vraiment gouverner ! Combien pèsent les Républicains
dans l’opinion ? Moins de 25% ! Combien pèse le PS ? Pas davantage !
Et si on arrêtait les conneries ? Comme dans la plupart des autres pays
européens, il faut former un gouvernement de coalition. Si Marine Le Pen est
au deuxième tour en 2017, c’est un président droite-gauche (hier, on aurait
dit UMPS) qui sera élu. Depuis les régionales de décembre 2015, on sait qu’on
ne pourra plus tricher avec cette réalité.
Que cela plaise ou non aux partis, la France doit changer de culture
politique. Passer du culte de l’homme providentiel à la recherche de
compromis. Ce serait se condamner à l’impuissance ? Au contraire ! C’est la
condition pour retrouver un dynamisme collectif, en démocratie.


#stoplesconneries


Daniel Cohn-Bendit a derrière lui une longue carrière politique en France et
en Allemagne, commencée en mai 1968 à Nanterre. Député européen pendant vingt
ans, il tient aujourd’hui une chronique matinale sur Europe 1.
Hervé Algalarrondo est journaliste politique et essayiste.
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