Il faut laisser maisons et jardins
EAN13
9782246752295
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français

Il faut laisser maisons et jardins

Grasset

Indisponible
A lire la dernière strophe du poème de Ronsard, dont Marcel Schneider s’est
ici inspiré, « Adieu chers compagnons, adieu mes chers amis, je m’en vais le
premier vous préparer la place », on devine avec mélancolie que ce livre est
aussi un Adieu. Un testament. Nulle amertume chez cet humaniste misanthrope,
cet érudit indifférent à son temps, pour qui 1936 ne signifie pas l’invention
des congés payés mais l’obtention avec brio de son agrégation de latin-grec !
Qui, à l’heure du politiquement correct, reprend à son compte la définition de
la démocratie par Baudelaire : « La démocratie est le plus énergique
dissolvant de toute vertu que le monde ait connu jusqu’ici ». Dans le lignée
de L’Eternité fragile, cette fragile architecture du temps recomposé qui sont
ses mémoires, Marcel Schneider se souvient, et les figures amies ou admirées
sont évoquées ici avec précision : Lise Deharme et André Breton, un Julien
Gracq muet qui aime les mondanités, un Lord Byron musical, Nijinski érotico-
mystique, Denise Bourdet en Panthéon des gloires défuntes, ainsi qu’un long
essai sur Proust et le faubourg Saint-Germain.
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