« Pour bien voir un tableau et y prendre plaisir, il faut parfois se rendre
attentif à un détail. Il en va de même pour les textes philosophiques. Une
phrase, un mot manquant, une fracture du sens, et l’intelligence s’arrête,
intriguée. Alors commence un travail de dépliage, d’où naît un texte nouveau.
Pour ceux qui aiment lire, un plaisir leur est alors promis : le plaisir de
comprendre. Mais aujourd’hui, ce plaisir s’accompagne d’un devoir. Dans un
univers que hantent les bouleversements de l’économie et les travestissements
de la politique, ce qu’on ne comprend pas peut conduire à la servitude. On ne
saurait s’y résigner, spécialement quand il s’agit de philosophes.
Platon, Kafka, Marx, Nietzsche, Lévi-Strauss, Primo Levi et Benny Lévy, Lacan,
Foucault, Lénine, tous m’ont convoqué, un jour ou l’autre, au devoir de
comprendre. Pour mon plaisir, j’ai donné à mes dépliages la forme de
l’enquête. Amateur de fictions policières, j’en ai retrouvé le style. Mais à
la fin, il ne s’agit pas de nommer un coupable. Il s’agit plutôt d’empêcher,
détail par détail, la perpétuation d’un préjugé. Par ce moyen, la peinture, la
philosophie et la politique s’entrecroisent et concourent à la liberté de
penser. »
J.-C. M.
attentif à un détail. Il en va de même pour les textes philosophiques. Une
phrase, un mot manquant, une fracture du sens, et l’intelligence s’arrête,
intriguée. Alors commence un travail de dépliage, d’où naît un texte nouveau.
Pour ceux qui aiment lire, un plaisir leur est alors promis : le plaisir de
comprendre. Mais aujourd’hui, ce plaisir s’accompagne d’un devoir. Dans un
univers que hantent les bouleversements de l’économie et les travestissements
de la politique, ce qu’on ne comprend pas peut conduire à la servitude. On ne
saurait s’y résigner, spécialement quand il s’agit de philosophes.
Platon, Kafka, Marx, Nietzsche, Lévi-Strauss, Primo Levi et Benny Lévy, Lacan,
Foucault, Lénine, tous m’ont convoqué, un jour ou l’autre, au devoir de
comprendre. Pour mon plaisir, j’ai donné à mes dépliages la forme de
l’enquête. Amateur de fictions policières, j’en ai retrouvé le style. Mais à
la fin, il ne s’agit pas de nommer un coupable. Il s’agit plutôt d’empêcher,
détail par détail, la perpétuation d’un préjugé. Par ce moyen, la peinture, la
philosophie et la politique s’entrecroisent et concourent à la liberté de
penser. »
J.-C. M.
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