Papa, pourquoi les papas ça sert à rien ?

Postface de Delphine Bivona

Je me bats depuis 5 ans pour obtenir plus qu’un samedi après-midi sur deux
avec mon fils. Mon rôle de père est nié. Mis à la porte de chez moi, perdu
dans les procédures de la séparation, ballotté de tribunal en tribunal, j’ai
été au bord du gouffre. Un jour, je me suis rendu dans des associations
susceptibles de m’aider. J’y ai découvert la triste banalité de ma situation.
Mon histoire se répète à l’identique chez des milliers d’autres pères : la
résidence égalitaire trop souvent refusée, les Non Représentations d’Enfant
abusives, l’éloignement géographique volontaire si peu sanctionné, le tout
parfois sur fond d’accusations odieuses de violences conjugales. Ce livre,
c’est ma grue à moi.

1,5 millions d’enfants ne voient plus leur père. En cas de conflit, leur garde
est principalement accordée à la mère. Pourtant un père sur deux est prêt à
s’investir pleinement dans son rôle, mais la Résidence alternée égalitaire
n’est accordée que dans 14% des cas. Ces situations à l’issue parfois tragique
sont désormais de plus en plus contestées par les pères. Ce témoignage
sensible et engagé nous ouvre les portes de leurs expériences ; celles d’un
traitement différencié vis-à-vis des mères et d’un combat semé d’embûches pour
obtenir le droit à l’éducation de leurs enfants.

Éric Landroy est fonctionnaire. Il est actuellement bénévole au sein d’une
association de pères séparés.

Delphine Bivona est avocate en droit de la famille.