- EAN13
- 9782348017414
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (La découverte)
- Date de publication
- 1983
- Collection
- Actes et mémoires du peuple
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
Mes mémoires
Une syndicaliste féministe (1876-1935)
Jeanne Bouvier
FeniXX réédition numérique (La découverte)
Actes et mémoires du peuple
Autre version disponible
Jeanne Bouvier connut durant son enfance l'extrême pauvreté. La misère, écrit-
elle, était grande au foyer paternel. C'est à la racine de cette misère que
cette ouvrière s'arma, dès 1876 (elle était alors âgée de onze ans, et
travaillait dans une fabrique de soie), contre l'injustice sociale. Très vite,
son investissement syndical devint la grande affaire de sa vie. Avec elle,
nous traversons un quart de siècle de syndicalisme cégétiste, et nous
assistons aux conflits de personnes et de tendances, toutes choses rarement
abordées au sein même d'une organisation de défense des droits des
travailleurs. Aussi, ces Mémoires d'une militante syndicale - Jeanne Bouvier
appartenait, en l'occurrence, à la Fédération de l'habillement-, ayant atteint
un haut niveau de responsabilité, sont-ils essentiels pour la compréhension de
l'histoire sociale et politique contemporaine. Jeanne Bouvier reprochait,
notamment, aux dirigeants syndicaux de l'époque leur refus de prendre en
compte la création d'un système de prévention sociale (retraites ouvrières,
assurances maladie, etc.), ainsi que la syndicalisation féminine. Pour cette
féministe, mue par une sorte d'éthique de la bienfaisance, et en lutte
permanente contre le sectarisme mâle, ce n'est pas, en effet, la politique qui
peut décider de la forme que doit prendre la prévention sociale, mais le but
escompté, à savoir la défense des travailleurs ; et seule cette défense est
susceptible d'exprimer la vérité des décisions politiques. Les dirigeants
cégétistes tentèrent alors de l'évincer : il est probable qu'aujourd'hui
encore, sa parole dérangera plus d'un.
elle, était grande au foyer paternel. C'est à la racine de cette misère que
cette ouvrière s'arma, dès 1876 (elle était alors âgée de onze ans, et
travaillait dans une fabrique de soie), contre l'injustice sociale. Très vite,
son investissement syndical devint la grande affaire de sa vie. Avec elle,
nous traversons un quart de siècle de syndicalisme cégétiste, et nous
assistons aux conflits de personnes et de tendances, toutes choses rarement
abordées au sein même d'une organisation de défense des droits des
travailleurs. Aussi, ces Mémoires d'une militante syndicale - Jeanne Bouvier
appartenait, en l'occurrence, à la Fédération de l'habillement-, ayant atteint
un haut niveau de responsabilité, sont-ils essentiels pour la compréhension de
l'histoire sociale et politique contemporaine. Jeanne Bouvier reprochait,
notamment, aux dirigeants syndicaux de l'époque leur refus de prendre en
compte la création d'un système de prévention sociale (retraites ouvrières,
assurances maladie, etc.), ainsi que la syndicalisation féminine. Pour cette
féministe, mue par une sorte d'éthique de la bienfaisance, et en lutte
permanente contre le sectarisme mâle, ce n'est pas, en effet, la politique qui
peut décider de la forme que doit prendre la prévention sociale, mais le but
escompté, à savoir la défense des travailleurs ; et seule cette défense est
susceptible d'exprimer la vérité des décisions politiques. Les dirigeants
cégétistes tentèrent alors de l'évincer : il est probable qu'aujourd'hui
encore, sa parole dérangera plus d'un.
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