- EAN13
- 9782724688498
- Éditeur
- Presses de Sciences Po
- Date de publication
- 05/09/2001
- Collection
- Académique
- Langue
- français
La science prétend dire tout le réel, physique et social, et ainsi le dominer.
La philosophie prétend dire... le reste, « le sens de la vie ». Quant à « la
politique », elle est mensonge. Vraiment ? Et si tout cela, et son reflet
obligé (la « revanche » de la nature physique « violentée » par les hommes, et
de la « société civile », violentée par l'État, la « déconstruction » des lois
scientifiques, la « réduction » de la philosophie à une illusion), n'était que
billevesée ? Et si l'unification de la science du génome humain, de
l'intelligence artificielle, du marché et de la démocratie droit de l'hommes
que n'était que le récent avatar du darwinisme social ? Et si l'on avait
oublié que l'homme, parce qu'il est social, parle toujours du réel «
politiquement » ? Et que la division « Nature »-« Société » est elle-même
politique parce que seuls des humains peuvent la formuler à partir des
organisations où ils sont situés ? Et si la philosophie était une partie du
contexte de la découverte scientifique et la science, une partie du contexte
de la découverte philosophique ? Et si la musique et les mathématiques nous
signifiaient également que le zoon politikon use toujours de langages sociaux
de part en part pour essayer de dire plus que le social ? Et si le politique,
à la fois l'objet dont nous parlons et le lieu d'où nous parlons, révélait que
le réel est à nos yeux irréductiblement plural et en désordre et que la
science quelle qu'elle soit, loin de le réduire et l'épuiser (c'est-à-dire le
dissoudre), le renouvelle en y trouvant toujours de nouvelles énigmes dont la
résolution ne tombe jamais tout à fait juste ? Et s'il ne pouvait y avoir de «
théorie de tout » parce que nous nous essayons toujours à théoriser «
universellement » à partir du seul « univers » humain que nous connaissions
parce que c'est le seul dans lequel nous vivions : le « plurivers » politique
?
La philosophie prétend dire... le reste, « le sens de la vie ». Quant à « la
politique », elle est mensonge. Vraiment ? Et si tout cela, et son reflet
obligé (la « revanche » de la nature physique « violentée » par les hommes, et
de la « société civile », violentée par l'État, la « déconstruction » des lois
scientifiques, la « réduction » de la philosophie à une illusion), n'était que
billevesée ? Et si l'unification de la science du génome humain, de
l'intelligence artificielle, du marché et de la démocratie droit de l'hommes
que n'était que le récent avatar du darwinisme social ? Et si l'on avait
oublié que l'homme, parce qu'il est social, parle toujours du réel «
politiquement » ? Et que la division « Nature »-« Société » est elle-même
politique parce que seuls des humains peuvent la formuler à partir des
organisations où ils sont situés ? Et si la philosophie était une partie du
contexte de la découverte scientifique et la science, une partie du contexte
de la découverte philosophique ? Et si la musique et les mathématiques nous
signifiaient également que le zoon politikon use toujours de langages sociaux
de part en part pour essayer de dire plus que le social ? Et si le politique,
à la fois l'objet dont nous parlons et le lieu d'où nous parlons, révélait que
le réel est à nos yeux irréductiblement plural et en désordre et que la
science quelle qu'elle soit, loin de le réduire et l'épuiser (c'est-à-dire le
dissoudre), le renouvelle en y trouvant toujours de nouvelles énigmes dont la
résolution ne tombe jamais tout à fait juste ? Et s'il ne pouvait y avoir de «
théorie de tout » parce que nous nous essayons toujours à théoriser «
universellement » à partir du seul « univers » humain que nous connaissions
parce que c'est le seul dans lequel nous vivions : le « plurivers » politique
?
S'identifier pour envoyer des commentaires.