Pérégrin d’Opole, Un prédicateur dominicain à l'apogée de la chrétienté médiévale
EAN13
9782753530942
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français

Pérégrin d’Opole

Un prédicateur dominicain à l'apogée de la chrétienté médiévale

Presses universitaires de Rennes

Histoire

Indisponible
Le frère prêcheur Pérégrin d’Opole, qui a passé l’essentiel de son existence
dans les couvents de Racibórz et de Wrocław, en Silésie, nous a laissé un
recueil de 128 sermons en latin, rédigés pour l’essentiel entre 1297 et 1304.
Ces allocutions « du temps » et « des saints », brèves et bien calibrées,
destinées à servir de modèles à ses confrères dominicains et à l’ensemble du
clergé, ont connu une diffusion européenne à la fin du Moyen Âge. Elles
constituent, avec la Légende dorée du dominicain génois Jacques de Voragine (†
1298), un bel exemple de la standardisation du discours religieux à la fin du
XIIIe siècle, à des fins d’efficacité pastorale. Nourri de l’écriture Sainte,
dont il excelle à extraire les différents sens, narrateur habile quoique peu
original, Pérégrin d’Opole cherche à inculquer le modèle de christianisme issu
du concile de Latran IV de 1215, dont les piliers sont la messe dominicale, la
confession annuelle et la communion pascale. En dominicain attaché aux valeurs
et aux idéaux de son ordre, il se pose en défenseur de l’orthodoxie
catholique, face aux païens, aux infidèles, aux juifs et aux hérétiques. En
vif contraste avec la grande majorité des clercs de son époque, il défend la
cause des femmes et célèbre leurs mérites dans le domaine spirituel. Pour
faire passer son message, Pérégrin d’Opole ménage à ses auditeurs et à ses
lecteurs de précieuses échappées sur la vie quotidienne, la société, la
justice et le champ politique. Il dresse ainsi, au fil de ses sermons, face à
la cathédrale de pierre des architectes, une cathédrale mentale faite de
citations bibliques, de variations allégoriques, de récits exemplaires et
d’observations empiriques. Quoique moins grandiose, sa cosmovision supporte la
comparaison avec « l’idéologie sociale complète » et la « mise en ordre
générale de la société » échafaudées à la même époque par les dominicains et
la cour angevine de Naples.
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