La Crise globale
EAN13
9782755502336
Éditeur
Fayard/Mille et une nuits
Date de publication
Langue
français

La Crise globale

Fayard/Mille et une nuits

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La crise des subprimes ? C’est la faute des banques. La bulle Internet ? C’est
la faute de la spéculation. Les fermetures d’usines et les délocalisations ?
C’est la loi de l’économie. Le réchauffement climatique et les émissions de
gaz à effet de serre ? Ils n’ont bien sûr rien à voir avec le développement
exponentiel des transports et le mouvement brownien des marchandises aux
quatre coins de la planète. Les hausses vertigineuses des matières premières ?
C’est la faute des Chinois, des Indiens et des Brésiliens. Bref, d’une demande
qui explose. À chaque phénomène, on trouve une explication technique, et
surtout partielle, généralement a posteriori.
Mais jamais, au grand jamais, on ne cherche à relier les problèmes les uns aux
autres. Dans une société dominée par la globalisation, il ne faut surtout pas…
globaliser les problèmes. Car ce serait reconnaître que la crise que le monde
traverse, comme la paupérisation en marche de nos classes moyennes, ne tombe
pas du ciel et qu’il s’agit bien d’une crise globale.
Elle est la conséquence des dérives d’un processus entamé, voilà près de
trente ans, lorsque le capitalisme anglo-saxon a décidé de revenir aux sources
du libéralisme et de s’imposer aux quatre coins du monde. Dans les années
quatre-vingt-dix, l’alliance sino-américaine, Internet et la financiarisation
de l’économie ont fait croire au triomphe définitif de la mondialisation. Trop
rapide, trop forte, trop brutale, elle a débouché, après le 11 septembre 2001,
sur une sorte de spirale infernale, une fuite en avant des pays occidentaux
dans une économie de la dette. Les Anglo-Saxons ont joué les apprentis
sorciers.
Jean-Michel Quatrepoint écrit le roman de cette globalisation qui se voulait
heureuse et qui tourne au fiasco pour les Occidentaux.

Jean-Michel Quatrepoint est journaliste. Après onze ans passés au Monde, il a
dirigé les rédactions de l'Agefi, de La Tribune et du Nouvel Economiste. Ila
été le patron de la Lettre A pendant quinze ans.
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