- EAN13
- 9782755504323
- Éditeur
- Fayard/Mille et une nuits
- Date de publication
- 28/08/2002
- Langue
- français
Autre version disponible
Si l'on en croit ce qui nous est dit en France de la littérature française
contemporaine, celle-ci est plus vivace que jamais. Est-il permis de douter
des " nouveaux Balzac et Dante " qui se vendent mille fois mieux que leurs
glorieux devanciers en leur temps ? de leur qualité tant médiatisée ? en
premier lieu, dans les pages littéraires des plus prestigieux journaux ? Ce
devrait l'être. D'en discuter ? Difficilement, très difficilement... Qui ose
débattre de la valeur des livres encensés se marginalise, mais qui ose
s'attaquer aux choix idéologiques et partis pris esthétiques de la critique
littéraire française s'expose à la cabale.
En publiant un article consacré à la rentrée 1992 dans la revue Esprit, Jean-
Philippe Domecq en fit l'expérience cuisante. Son texte fut l'objet d'un
étouffement immédiat, suivi d'une véritable censure.
Dix ans après, il est enfin temps de rompre d'une voix discordante le concert
unanimiste et d'inciter à lire de la littérature. Car celle-ci continue de
s'écrire. Dans le monde. Pas - vraiment - lue, pas offerte au public,
oblitérée par la peur de cette chair vive. Pourtant, plus que jamais, il
importe d'en rappeler les enjeux fondamentaux, enjeux au regard du temps qui
passe et qui dépasse le narcissisme des auteurs, enjeux pour ce que la
littérature nous a toujours révélé et nous révêlera de l'amour et du désir,
enjeux d'exigence aussi. Enjeux auxquels la critique française peut s'ouvrir à
nouveau.
Jean-Philippe Domecq est romancier et essayiste. On lui doit notamment L'Ombre
de ta peau (Fayard, 2001). Amateur d'art, il a consacré deux ouvrages au débat
sur l'art contemporain, dont Misère de l'art. Essai sur le dernier demi-siècle
(Calmann-Lévy, 1999).
contemporaine, celle-ci est plus vivace que jamais. Est-il permis de douter
des " nouveaux Balzac et Dante " qui se vendent mille fois mieux que leurs
glorieux devanciers en leur temps ? de leur qualité tant médiatisée ? en
premier lieu, dans les pages littéraires des plus prestigieux journaux ? Ce
devrait l'être. D'en discuter ? Difficilement, très difficilement... Qui ose
débattre de la valeur des livres encensés se marginalise, mais qui ose
s'attaquer aux choix idéologiques et partis pris esthétiques de la critique
littéraire française s'expose à la cabale.
En publiant un article consacré à la rentrée 1992 dans la revue Esprit, Jean-
Philippe Domecq en fit l'expérience cuisante. Son texte fut l'objet d'un
étouffement immédiat, suivi d'une véritable censure.
Dix ans après, il est enfin temps de rompre d'une voix discordante le concert
unanimiste et d'inciter à lire de la littérature. Car celle-ci continue de
s'écrire. Dans le monde. Pas - vraiment - lue, pas offerte au public,
oblitérée par la peur de cette chair vive. Pourtant, plus que jamais, il
importe d'en rappeler les enjeux fondamentaux, enjeux au regard du temps qui
passe et qui dépasse le narcissisme des auteurs, enjeux pour ce que la
littérature nous a toujours révélé et nous révêlera de l'amour et du désir,
enjeux d'exigence aussi. Enjeux auxquels la critique française peut s'ouvrir à
nouveau.
Jean-Philippe Domecq est romancier et essayiste. On lui doit notamment L'Ombre
de ta peau (Fayard, 2001). Amateur d'art, il a consacré deux ouvrages au débat
sur l'art contemporain, dont Misère de l'art. Essai sur le dernier demi-siècle
(Calmann-Lévy, 1999).
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