- EAN13
- 9782844857712
- Éditeur
- Éditions Allia
- Date de publication
- 06/02/2014
- Collection
- Petite collection
- Langue
- français
- Langue d'origine
- russe
Alors qu'il s'apprête à dévorer son pain, un barbier y découvre, lové dans la
mie, un nez. L'aurait-il coupé par inadvertance à quelqu'un ? Mieux vaut dans
tous les cas ne pas laisser de preuve et s'en débarrasser au plus vite. Il
s'empresse de le jeter dans la rivière. Or, un commandant, qui plus est
conseiller d'État, se réveille un matin privé de son élongation nasale.
Soudain, il aperçoit le fugitif, logé dans un carrosse qui sillonne la ville.
Ledit fugitif se dresse dans un costume brodé d'or en tout point semblable à
celui d'un haut fonctionnaire… Serait-ce l'œuvre du diable ? L'inquiétude
gagne le propriétaire et, avec lui, le lecteur. Derrière la description
attentive et lucide de la vie des hommes d'État, derrière le jeu des
apparences, le cauchemar étend son emprise sur le réel. Alors que l'absurde
règne ici en maître, l'auteur n'oublie pas d'être caustique vis-à-vis du
pouvoir et de ceux qui le détiennent. L'humour corrosif de Gogol bat son plein
dans cette nouvelle fantastique et grotesque. Et si le nez n'était pas le nez
mais quelque autre éminence du corps mâle ? Toute vanité en serait d'autant
plus bafouée.
mie, un nez. L'aurait-il coupé par inadvertance à quelqu'un ? Mieux vaut dans
tous les cas ne pas laisser de preuve et s'en débarrasser au plus vite. Il
s'empresse de le jeter dans la rivière. Or, un commandant, qui plus est
conseiller d'État, se réveille un matin privé de son élongation nasale.
Soudain, il aperçoit le fugitif, logé dans un carrosse qui sillonne la ville.
Ledit fugitif se dresse dans un costume brodé d'or en tout point semblable à
celui d'un haut fonctionnaire… Serait-ce l'œuvre du diable ? L'inquiétude
gagne le propriétaire et, avec lui, le lecteur. Derrière la description
attentive et lucide de la vie des hommes d'État, derrière le jeu des
apparences, le cauchemar étend son emprise sur le réel. Alors que l'absurde
règne ici en maître, l'auteur n'oublie pas d'être caustique vis-à-vis du
pouvoir et de ceux qui le détiennent. L'humour corrosif de Gogol bat son plein
dans cette nouvelle fantastique et grotesque. Et si le nez n'était pas le nez
mais quelque autre éminence du corps mâle ? Toute vanité en serait d'autant
plus bafouée.
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