Initial - Géographie de la France
EAN13
9782218927690
ISBN
978-2-218-92769-0
Éditeur
Hatier
Date de publication
Collection
Initial
Nombre de pages
256
Dimensions
19 x 12,5 cm
Poids
225 g
Langue
français
Code dewey
914.4

Initial - Géographie de la France

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Hatier

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CHAPITRE I?>Les hommes et leur territoire?>La France compte, au 1er janvier 2007, 63,4 millions d'habitants, dont 61,5 millions en métropole, ce qui fait d'elle le deuxième pays le plus peuplé de l'Union européenne, loin derrière l'Allemagne (82,4 millions), mais juste devant le Royaume-Uni (60,4 millions). Néanmoins, grâce à la taille de son territoire, le plus vaste des pays de l'Union européenne – 551 602 km2–, elle a une densité de peuplement relativement faible: 113 hab/km2. La population de la France continue à augmenter (elle était de 41,6 millions de personnes en 1950 et de 58,7 millions en 2000). Mais surtout, elle évolue et se déplace, ce qui a pour effet de modifier sa propre vision de l'espace et l'organisation de ce dernier, même si des disparités se maintiennent.De nouvelles dynamiques démographiques modifient le rapport à l'espace?>• Un profil démographique marqué par cinq tendances principalesUne France âgée et vieillissanteComme dans les autres pays de l'Union européenne, on assiste à un double phénomène: un vieillissement (la part des seniors s'accroît sensiblement – ce qui, compte tenu de la croissance d'ensemble de la population signifie une progression très soutenue cette tranche d'âge – tandis que la part des jeunes recule) et une gérontocroissance (terme forgé par G.-F. Dumont pour désigner une hausse du nombre des personnes âgées).Le nombre des plus de 60 ans progresse au sein de la population. Les seniors sont également de plus en plus âgés, tout en restant de plus en plus en bonne santé. Cela permet à 90 % des septuagénaires, à 80 % des octogénaires et à 70 % des nonagénaires de pouvoir vivre chez eux, et non dans une institution, alors que beaucoup vivent seuls : 27 % des hommes et 62 % des femmes de plus de 80 ans.Ce vieillissement, qui est appelé à s'accentuer selon toutes les projections des démographes, se marque également par la progression de l'espérance de vie à la naissance, soit le nombre d'années qu'un nouveau-né peut espérer vivre. Celle-ci augmente constamment, à un rythme actuellement un peu plus soutenu pour les hommes que pour les femmes, qui adoptent désormais, de manière plus fréquente, des comportements à risque et dont les conditions de vie se rapprochent de celles des hommes. Entre 2005 et 2006, l'espérance de vie à la naissance a crû de 5 mois pour les hommes et de 3,5 mois pour les femmes. L'espérance de vie à 60 ans progresse également, ce qui accroît le nombre de personnes âgées et très âgées d'autant que les enfants nés lors du baby-boom (période de forte natalité entre 1945 et 1973, ce qui se traduit par des classes d'âge pleines) arrivent désormais à cet âge et peuvent donc espérer vivre longtemps. Les démographes anticipent donc un papy-boom pour la période 2006-2035, qui marquera un vieillissement par le haut (l'augmentation du poids relatif des plus de 60 ans sera plus importante que la diminution de celui des jeunes) et qui constitue un enjeu économique et social majeur, ne serait-ce qu'en raison du financement des retraites. Le vieillissement est d'autant plus marqué que le taux de mortalité est002Les chiffres du vieillissement maintenu à un niveau relativement faible (en dépit d'une légère remontée en 2003 lors de la canicule, mais il y a eu moins de décès que prévus en 2004 en raison d'un phénomène de décès prématurés), alors même que les démographes s'attendaient à une remontée de celui-ci depuis 2004 en raison du vieillissement de la population.Le recul de la mortalité est lié à des progrès médicaux importants, mais également à une amélioration des conditions sanitaires et sociales. Avec l'évolution des emplois (mécanisation des tâches dans l'agriculture, automatisation dans l'industrie, prédominance des emplois dans le secteur tertiaire), les conditions de travail sont globalement moins pénibles. De plus, la législation protège de manière croissante les travailleurs contre les pollutions (amiante par exemple) et on tente de prévenir les accidents du travail. Par ailleurs, l'élévation générale du niveau de vie se traduit par une amélioration de l'alimentation, en quantité comme en qualité. Les rations de viande et de produits laitiers ont fortement augmenté. Cela se marque dans la taille moyenne de la population: alors que les conscrits mesuraient en moyenne 1,62 m en 1840, ils atteignaient 1,76 m en 1992. Cela pose aujourd'hui d'autres types de problèmes car les obèses sont de plus en plus nombreux, or c'est une catégorie de population qui a souvent d'importants problèmes de santé. Le système sanitaire est également un facteur déterminant dans ces bonnes performances. L'encadrement médical français est globalement satisfaisant avec 311 médecins pour 100 000 habitants en France métropolitaine en 2000 (contre 254 en 1988), ce qui place le pays dans la moyenne européenne. Les progrès de l'encadrement ont eu des effets particulièrement sensibles dans le recul de la mortalité infantile.Mais le vieillissement ne concerne pas que les seniors. L'âge moyen de la population en France métropolitaine a progressé de 6,6 ans au cours du XXe siècle. La part de la classe «intermédiaire», celle des adultes (20-59 ou 20-64 ans) reste stable, mais son âge moyen progresse. Cela se traduit par un vieillissement de la population active d'autant plus que l'âge d'entrée sur le marché du travail recule suite à l'allongement de la durée moyenne des études (entre 1982 et 1995, la part des jeunes de 19 à 21 ans poursuivant des études supérieures a doublé, elle reste, depuis, proche de 40 %) : entre 1995 et 2007, la part des jeunes actifs (20 à 39 ans), dans l'ensemble de la population d'âge actif (20 à 59 ans), s'est réduite de 55,2 % à 49,2 %.Une augmentation du nombre de naissancesLe vieillissement est atténué en France par le grand nombre de naissances, qui ralentit le rythme du phénomène par le bas. L'indice de fécondité (le nombre d'enfants par femme en âge de procréer) s'est accru depuis le milieu des années 1990 et se maintient à un niveau élevé: la France est, dans ce domaine, championne d'Europe avec l'Irlande. De ce fait, le solde naturel (différence entre le nombre de naissances et celui des décès) constitue les trois quarts du solde démographique alors qu'un pays comme l'Allemagne verrait sa population diminuer sans l'apport migratoire.Le nombre très important des naissances – plus de 800 000 par an – masque une évolution importante de la natalité :– Les femmes ont leurs enfants de plus en plus tard. Entre 2005 et 2006, l'augmentation du nombre des naissances ne concerne que les mères de plus de 30 ans. Désormais, la fécondité des femmes de 40-45 ans est plus élevée que celle des 15-19 ans.– Les naissances ont de plus en plus lieu hors mariage.– Les naissances sont de plus en plus planifiées et contrôlées. 75 % des femmes en couple utilisent un moyen de contraception. De plus, d'après l'INSEE, entre 1980 et 2004, le nombre moyen de naissances survenues le week-end a reculé de 11 % ; un nombre croissant d'accouchements est déclenché et, pour des raisons pratiques d'organisation des maternités, la semaine est privilégiée.– Les femmes tendent à avoir plus d'enfants que dans les années 1980. En 2006, l'indice de fécondité a atteint son plus haut niveau depuis 30 ans. Cela permet de compenser la faiblesse du nombre de femmes âgées de 20 à 40 ans (à l'origine de 95 % des naissances), nées après le baby-boom. Leur nombre diminue chaque année: – 0,3 % entre 2005 et 2006.Le haut niveau de la fécondité permet à la descendance finale, soit le nombre d'enfants qu'ont eus les femmes au terme de leur vie féconde, de ne reculer que très faiblement.Plusieurs éléments expliquent cette situation. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à faire des études et à les prolonger: par exemple, 41 % des doctorats sont décernés à des femmes (32 % en 1990). Ceci retarde souvent la naissance du premier enfant. De plus, quel que soit leur métier, les femmes cherchent à «stabiliser» leur situation professionnelle avant d'avoir leur premier enfant. Les recompositions familiales, liées aux divorces et aux séparations de plus en plus nombreux, ont souvent comme effet des naissances tardives : on a un enfant avec le n...
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Commentaires des lecteurs

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11 avril 2011

Excellent bouquin, très bien documenté, un outil de travail précis et clair.

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