Samuel Beckett ou l'horizon sans fin

« C’est la raison pour laquelle je défends un scepticisme plutôt optimiste, qui considère qu’il y a peu de choses certaines mais beaucoup de choses possibles. On pourrait parler, en ce sens, d’une espérance démocratique, ni naïve ni trop confiante, qui a fait suffisamment l’expérience de la déception pour ne pas se fier excessivement aux promesses, mais que cette expérience n’empêche pas d’aspirer au meilleur » a écrit le chercheur espagnol Daniel Innerarity. Pour l’auteur, cette citation aurait pu parfaitement être rédigée par Samuel Beckett, tant cette dialectique entre optimisme et pessimisme, réalisme et utopie, apparaissent comme des fondamentaux de l’œuvre du Prix Nobel de Littérature.Aller chercher des connexions entre les univers beckettiens, parfois ciselés et enfermés dans des espaces restreints, et l’Univers connu de nos jours dans son infinitude, tel est le défi que l’auteur a tenté de relever en faisant cohabiter et s’enchevêtrer l’astrophysique, la cosmogonie, la physique quantique, la philosophie, le théâtre, la poésie… et tout simplement l’amour de l’être humain pour la vie qui lui est proposée sur notre Planète, car ce n’est pas encore tout à fait impossible…