Rose, c'est Paris, Bettina Rheims et Serge Bramly
EAN13
9782717724530
ISBN
978-2-7177-2453-0
Éditeur
BnF Éditions
Date de publication
Collection
Beaux livres
Nombre de pages
96
Dimensions
35,7 x 24,1 x 1,2 cm
Poids
706 g
Langue
français
Code dewey
779.092

Rose, c'est Paris

Bettina Rheims et Serge Bramly

De

BnF Éditions

Beaux livres

Indisponible
Rose, c'est Paris
Sous la direction de Bettina Rheims et Serge Bramly et avec la participation de Thierry Grillet
Catalogue de l'exposition présentée à la Bibliothèque nationale de France, site Richelieu, du 8 avril 2010 au 11 juillet 2010
De Shanghai à Paris.
" Nous pensions à un travail sur Paris depuis notre retour de Shanghai, il y a sept ou huit ans, mais nous n'avions pas envie d'un Paris documentaire, sociologique, ethnologique. (.) L'idée s'est imposée alors d'un portrait allégorique de la ville, très mis en scène. On s'est dit qu'il fallait inventer une fiction, et que le récit même contribuerait à l'allégorie. De là, le désir d'une nouvelle forme de narration, entre peinture et cinéma. "
Fantômas.
" Notre projet doit beaucoup au hasard. Je regardais un soir, sur Arte, une soirée thématique consacrée à Fantômas, et j'ai découvert, fascinée, l'existence extravagante de ses deux auteurs, Souvestre et Alain. Emportés par le succès, ils ont écrit à quatre mains, dans une sorte de délire créatif, trente-six romans de trente mille lignes, entre 1911 et 1913 ! Ils habitaient le même immeuble de Montmartre, le premier au quatrième, le second au cinquième étage. L'obligation de faire vite, le partage arbitraire du travail, chapitres pairs à l'un et impairs à l'autre, l'impossibilité matérielle de se relire, voilà comment ils ont inventé, sur une trame haletante, les aventure violentes, déroutantes, énigmatiques, hallucinantes, de Fantômas. L'impact qu'a eu Fantômas sur le grand public de la France d'avant-guerre, puis sur les surréalistes, a été gigantesque. Avec Fantômas, " le maître du temps ", " le mal absolu ", on touchait à un bouleversement radical de l'ordre établi. Grâce à lui, on quittait le Paris classique des feuilletonistes et des poètes pour un Paris brutal, mythologique, creusé de souterrains, peuplés de personnages obscurs, un Paris de crimes, de drames, de lieux interlopes, qui secouaient les consciences. Magritte a dit qu'il avait trouvé sa voie grâce à Fantômas. Ses premiers tableaux, comme la toile Aubade à Fantômas, sont tous des hommages à la créature monstrueuse de Souvestre et Alain. "
Le Paris des artistes.
" Le Paris de l'entre-deux-guerres, qui a servi de socle à notre imaginaire, est comparable à l'Athènes de Périclès ou à la Florence des Médicis. J'aurais bien aimé pour ma part vivre à cette époque où, sur quelques kilomètres carrés, à Montmartre, à Montparnasse, se rencontraient ensemble les génies les plus novateurs de l'art, de la littérature, de la musique, de Picasso à Eisenstein, en passant par Joyce, Stravinsky ou Man Ray. C'est cet instant miraculeux de l'histoire de l'humanité, cet âge d'or révolu, dont notre Paris porte la trace. "
Bettina Rheims (extrait de l'entretien avec Serge Bramly et Thierry Grillet)
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