- EAN13
- 9782702139783
- ISBN
- 978-2-7021-3978-3
- Éditeur
- Calmann-Lévy
- Date de publication
- 24/02/2010
- Collection
- Mémorial de la Shoah
- Nombre de pages
- 572
- Dimensions
- 23 x 15 x 3,3 cm
- Poids
- 757 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 940.531
«Chère Mademoiselle...» - Alice Ferrières et les enfants de Murat, 1941-1944
Préface de Mona Ozouf
De Patrick Cabanel
Préface de Mona Ozouf
Calmann-Lévy
Mémorial de la Shoah
Autre version disponible
Au printemps 1941, commence pour Alice Ferrières une aventure à la fois extraordinaire et « banale » qui ne prendra fin qu’à l’automne 1944. Alice Ferrières (1909-1988), issue d’une famille protestante des Cévennes, est professeur de mathématiques au collège de jeunes filles de Murat, dans le Cantal. Scandalisée par le second Statut des Juifs, elle décide d’apporter son aide aux victimes de l’antisémitisme de Vichy. Alice envoie tout d’abord lettres et colis à des professeurs juifs français victimes du Statut, souvent des Alsaciens, puis à des Juifs étrangers assignés à résidence ou internés dans les camps de Gurs, Noé, Rivesaltes, La Guiche. De véritables amitiés se nouent, que la déportation vers Auschwitz est parfois venue briser net. Le 6 janvier 1943, son soutien aux Juifs prend une tout autre dimension. Arrivent à Murat les premiers enfants ou adolescents qu’il s’agit de cacher dans les collèges de la ville ou dans des familles paysannes des environs. Alice travaille dès lors en étroite collaboration avec les jeunes assistants des œuvres juives de secours et de résistance. Sa maison ne désemplit plus, il s’y tient même des cours de religion et de sionisme…
Mémorialiste scrupuleuse – mais inconsciente, une chance pour nous –, Alice a conservé toutes les lettres que ses « protégés » lui ont adressées, ainsi que les copies de des réponses. Elle a également tenu, en 1943 et 1944, un journal dans lequel sont consignées toutes ses activités et rencontres, heure par heure. Les historiens ont parlé de la « banalité du bien » : on peut ici évoquer sa quotidienneté, accessible pour la première fois à travers un rarissime ensemble de notes et de correspondances croisées.
Mémorialiste scrupuleuse – mais inconsciente, une chance pour nous –, Alice a conservé toutes les lettres que ses « protégés » lui ont adressées, ainsi que les copies de des réponses. Elle a également tenu, en 1943 et 1944, un journal dans lequel sont consignées toutes ses activités et rencontres, heure par heure. Les historiens ont parlé de la « banalité du bien » : on peut ici évoquer sa quotidienneté, accessible pour la première fois à travers un rarissime ensemble de notes et de correspondances croisées.
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