- EAN13
- 9782707148902
- ISBN
- 978-2-7071-4890-2
- Éditeur
- La Découverte
- Date de publication
- 11/05/2006
- Collection
- Essais (PES 000146)
- Nombre de pages
- 282
- Dimensions
- 19,1 x 12,6 x 1,7 cm
- Poids
- 198 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 301
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L'autorité est en crise : ce constat, qu'il concerne la famille, l'école, l'entreprise ou l'État, relève aujourd'hui du sens commun. Mais qu'est-ce que l'autorité ?
L'autorité est en crise : ce constat, qu'il concerne la famille, l'école, l'entreprise ou l'État, relève aujourd'hui du sens commun. Mais qu'est-ce que l'autorité ? La réponse n'est pas si évidente. Pour Gérard Mendel, elle impose le détour par l'histoire. Tel est le premier propos de ce livre ambitieux, où l'auteur met en évidence, de l'Inde à l'Afrique, de l'Antiquité aux Temps modernes, un socle anthropologique commun : pour prendre en charge les peurs primaires de la vie, chaque société a interposé, lors des socialisations de l'enfance, la médiation d'une autorité protectrice, au prix de l'obéissance volontaire. Mais les formes de cette médiation ont beaucoup varié : dans les sociétés traditionnelles, la communauté exerce une autorité de type parental ; dans les sociétés des Temps modernes, c'est la figure du père qui incarne l'autorité. Aujourd'hui, en Occident, à l'heure du déclin de la société patriarcale, ni la communauté ni le père ne permettent plus d'apprivoiser suffisamment nos peurs archaïques, et c'est l'une des raisons profondes de la crise de l'autorité. Mais on ne reviendra pas en arrière. Ce serait alors à la démocratie de socialiser un peu plus l'éternelle enfance dans l'homme, ses peurs et sa fuite devant le réel –; une enfance qui, heureusement, est aussi à la source de toute création.
L'autorité est en crise : ce constat, qu'il concerne la famille, l'école, l'entreprise ou l'État, relève aujourd'hui du sens commun. Mais qu'est-ce que l'autorité ? La réponse n'est pas si évidente. Pour Gérard Mendel, elle impose le détour par l'histoire. Tel est le premier propos de ce livre ambitieux, où l'auteur met en évidence, de l'Inde à l'Afrique, de l'Antiquité aux Temps modernes, un socle anthropologique commun : pour prendre en charge les peurs primaires de la vie, chaque société a interposé, lors des socialisations de l'enfance, la médiation d'une autorité protectrice, au prix de l'obéissance volontaire. Mais les formes de cette médiation ont beaucoup varié : dans les sociétés traditionnelles, la communauté exerce une autorité de type parental ; dans les sociétés des Temps modernes, c'est la figure du père qui incarne l'autorité. Aujourd'hui, en Occident, à l'heure du déclin de la société patriarcale, ni la communauté ni le père ne permettent plus d'apprivoiser suffisamment nos peurs archaïques, et c'est l'une des raisons profondes de la crise de l'autorité. Mais on ne reviendra pas en arrière. Ce serait alors à la démocratie de socialiser un peu plus l'éternelle enfance dans l'homme, ses peurs et sa fuite devant le réel –; une enfance qui, heureusement, est aussi à la source de toute création.
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