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Vendu par Librairie S.P.Rance
- Description
- Ed. Perrin - 2003 - In-8 - Broché - Couverture illustrée en couleurs - Illustrations en couleurs HT - 406 pages - Annotations en page de garde sinon bon exemplaire
18.00 (Occasion)
Puissance et décadence d'une grande famille politique au Moyen-Age.
Par son union avec Aliénor d'Aquitaine en 1152, le jeune héritier du trône d'Angleterre, Henri II, contrôle un vaste territoire : de l'Ecosse aux Pyrénées, de l'Irlande au Limousin, l'empire des Plantagenêt vient de naître. En trois générations, de 1154 à 1224, celui-ci s'impose sur l'échiquier européen comme un partenaire aussi inévitable que menaçant. Mais ce géant a des pieds d'argile. Chevauchant plusieurs mers, l'empire est un assemblage de comtés, de marches et de duchés entre les mains d'une noblesse toujours prompte à la révolte quand il s'agit de sauvegarder ses prérogatives. Pour contrôler cet espace politique disparate - quoi de commun en effet entre des Irlandais, des Bretons ou des Aquitains? -, Henri II instaure un Etat bureaucratique en s'appuyant sur des clercs cultivés et des chevaliers courtois. Avec eux, il fabrique de toutes pièces la légende Plantagenêt, s'invente des ancêtres aussi peu crédibles qu'Arthur, le célèbre roi celte.
Dans une étude passionnante et neuve, Martin Aurell restitue toutes les facettes de cet Empire d'une modernité étonnante, sans jamais perdre de vue sa dimension dramatique. Il montre toute l'étendue de l'habileté politique d'Henri II, doué pour son métier de roi mais incapable de faire taire les passions familiales. Car les Plantagenêt sont aussi l'exemple d'une humanité impossible : les coulisses du pouvoir offrent le spectacle d'une famille déchirée dont les fils - Richard Coeur de Lion ou Jean sans Terre - vouent à leur père une haine implacable. Ce combat des Atrides qui inspira Shakespeare ne connaît pas de répit. Le sang coule : ainsi le meurtre atroce de Thomas Becket, l'archevêque de Canterbury qui refuse la collusion de l'Eglise avec le politique. L'ambition capétienne précipitera la chute de l'empire. Quand, en 1224, la veuve de Jean sans Terre aide Louis VIII à s'emparer du Poitou, il ne reste plus des principautés continentales que la seule Gascogne, autant dire une peau de chagrin.
Professeur d'histoire du Moyen Âge à l'université de Poitiers, membre senior de l'Institut universitaire de France, Martin Aurell dirige la revue "Cahiers de civilisation médiévale". Ses recherches portent principalement sur les pouvoirs, les structures de parenté et la culture politique des Xe-XIIIe siècles en Occident. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont La Noblesse en Occident (Ve-XVe siècle) (Armand Colin, 1996).
Par son union avec Aliénor d'Aquitaine en 1152, le jeune héritier du trône d'Angleterre, Henri II, contrôle un vaste territoire : de l'Ecosse aux Pyrénées, de l'Irlande au Limousin, l'empire des Plantagenêt vient de naître. En trois générations, de 1154 à 1224, celui-ci s'impose sur l'échiquier européen comme un partenaire aussi inévitable que menaçant. Mais ce géant a des pieds d'argile. Chevauchant plusieurs mers, l'empire est un assemblage de comtés, de marches et de duchés entre les mains d'une noblesse toujours prompte à la révolte quand il s'agit de sauvegarder ses prérogatives. Pour contrôler cet espace politique disparate - quoi de commun en effet entre des Irlandais, des Bretons ou des Aquitains? -, Henri II instaure un Etat bureaucratique en s'appuyant sur des clercs cultivés et des chevaliers courtois. Avec eux, il fabrique de toutes pièces la légende Plantagenêt, s'invente des ancêtres aussi peu crédibles qu'Arthur, le célèbre roi celte.
Dans une étude passionnante et neuve, Martin Aurell restitue toutes les facettes de cet Empire d'une modernité étonnante, sans jamais perdre de vue sa dimension dramatique. Il montre toute l'étendue de l'habileté politique d'Henri II, doué pour son métier de roi mais incapable de faire taire les passions familiales. Car les Plantagenêt sont aussi l'exemple d'une humanité impossible : les coulisses du pouvoir offrent le spectacle d'une famille déchirée dont les fils - Richard Coeur de Lion ou Jean sans Terre - vouent à leur père une haine implacable. Ce combat des Atrides qui inspira Shakespeare ne connaît pas de répit. Le sang coule : ainsi le meurtre atroce de Thomas Becket, l'archevêque de Canterbury qui refuse la collusion de l'Eglise avec le politique. L'ambition capétienne précipitera la chute de l'empire. Quand, en 1224, la veuve de Jean sans Terre aide Louis VIII à s'emparer du Poitou, il ne reste plus des principautés continentales que la seule Gascogne, autant dire une peau de chagrin.
Professeur d'histoire du Moyen Âge à l'université de Poitiers, membre senior de l'Institut universitaire de France, Martin Aurell dirige la revue "Cahiers de civilisation médiévale". Ses recherches portent principalement sur les pouvoirs, les structures de parenté et la culture politique des Xe-XIIIe siècles en Occident. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont La Noblesse en Occident (Ve-XVe siècle) (Armand Colin, 1996).
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