Vies des dames galantes
EAN13
9782869597853
ISBN
978-2-86959-785-3
Éditeur
Arléa
Date de publication
Collection
LITT. GENERALE
Nombre de pages
800
Dimensions
21 x 14,5 x 2,5 cm
Poids
595 g
Langue
français
Langue d'origine
français moyen (1400-1600)
Code dewey
848.309

Vies des dames galantes

De

Traduit par

Préface de

Arléa

Litt. Generale

Trouvez les offres des librairies les plus proches :
ou
entrez le nom de votre ville

Offres


Les Vies des dames galantes sont extraites des Mémoires de Brantôme, qui comprennent les Vies des dames illustres, les Vies des hommes illustres et des grands capitaines et les Discours sur les duels. Ce sont bien sûr les Vies des dames galantes qui ont apporté à Brantôme la gloire littéraire, qui ont été le plus souvent rééditées et sont les plus lues. Tous les critiques qui, depuis sa publication, ont commenté cette ouvre abondante et touffue s'accordent pour dire que Brantôme est plus un conteur qu'un écrivain, un parleur, un hablador, comme l'appellera Paul Morand ; un conteur salace, cynique, mais dont justement les « qualités » sulfureuses ont fait l'exceptionnelle originalité, le campant en témoin irremplaçable des mours de la noblesse de son temps. Mais le témoin ne se soucie pas de faire ouvre d'historien ; il raconte, sans souci de méthode, de composition ni d'ordre ce qu'il a vu, ce qu'il entendu ; il décrit les hauts personnages qu'il a rencontrés, et surtout les « grandes dames belles et honnêtes » qu'il a approchées à la cour de France et dans l'Europe entière. Son modèle, même si l'élève est bien loin d'égaler le maître, c'est bien sûr Boccace, mais un Boccace périgourdin, roué, gourmand à table comme au lit. Peu d'écrivains, sans doute, ont aimé les femmes autant que notre abbé commendataire, leur chair blanche, leur bouche, leurs jambes. Aucune limite n'est pour lui concevable au déduit. Il semble qu'il ne peu pas s'arrêter de parler de l'amour, de l'amour physique ; il en fait d'ailleurs la démonstration à la fin de maints paragraphes en s'exclamant qu'il en a assez dit, qu'il lui faut s'arrêter, que trop, c'est trop ; mais il ne le peut et il en rajoute : encore une histoire de lit, encore une anecdote grivoise ! Pour lui, l'amour et le désir commandent tout : « Il n'y a de loi qu'un beau cul ne renverse ! » Certes on a pu le trouver cancanier, vantard, raseur, même, parfois ; certes son style est décousu ; certes il répète à l'envi ses exemples, certes, son vocabulaire est bien souvent incertain, mais il a enlevé de haute lutte et conserve une place unique dans les lettres françaises, car ses défauts se sont changés en qualité d'exception. Un exemple parmi des milliasses : qui d'autre que lui aurait inventé, pour parler du plus redoutable fléau des amants, le « nouement d'aiguillettes », l'impuissance au lit, des mots aussi savoureux que « débolesse », « flasquesse » et « molliture » ? Le livre est divisé en sept chapitres, que Brantôme nomme des discours, dont le titre à lui seul donne une assez bonne idée du contenu : Premier Discours : « Sur les dames qui font l'amour et leurs maris cocus » ; Deuxième Discours : « Sur le sujet qui contente le plus en amour : le toucher, la vue ou la parole » ; Troisième Discours : « Sur la beauté de la belle jambe et la vertu qu'elle a » ; Quatrième Discours : « Sur l'amour des dames vieilles, et comme certaines l'aiment autant que les jeunes » ; Cinquième Discours : « Les belles et honnêtes dames aiment les hommes vaillants et les hommes braves aiment les femmes courageuses » ; Sixième Discours : « Il ne faut jamais parler mal des dames, et la conséquence qui en vient » ; Septième Discours : « Sur les femmes mariées, les veuves et les filles, à savoir lesquelles sont le plus chaudes à l'amour ». Brantôme termine curieusement son ouvrage en précisant que, si on entend publier ce livre, il sera indispensable de recourir à un correcteur pour mettre un peu d'ordre dans sa composition. Ce que nous nous garderons de faire, notre travail consistant davantage en une mise en français moderne d'un texte qui, bien que contemporain des Essais de Montaigne, offre une rugosité et un archaïsme bien plus revêches. Plutôt qu'une mise en français moderne, on peut ici parler de « quasi-traduction », certains passages restant incompréhensibles malgré le rajeunissement de l'orthographe et de la syntaxe. Enfin, signalons que toutes les éditions actuellement disponibles des Vies des dames galantes ont été publiées dans la langue originale et que, malgré les notes, elles ne permettent pas une lecture linéaire de ce texte savoureux.
S'identifier pour envoyer des commentaires.

Autres contributions de...