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Vendu par Livres sur Sorgue
- État de l'exemplaire
- Bon Etat
- Format
- in8. 2003. broché. 230 pages. Comment suite à une correspondance engagée avec Anne Philipe la veuve de Gérard Philipe Jérôme Garcin rencontre une charmante jeune fille dont il tombe aussitôt amoureux : Anne-Marie la fille d'Anne et de Gérard elle aussi comédienne. Ce récit autobiographique qui constitue la suite chronologique de La Chute de cheval (prix Roger Nimier 1998) raconte de la même façon un épisode fondateur de l'existence de l'auteur : son entrée comme par effraction dans la famille du théâtre de la gauche et de l'athéisme
3.00 (Occasion)
«C'était un après-midi d'été de la fin des années soixante-dix, dans le théâtre à ciel ouvert de Petit-Couronne. Je venais de rencontrer Anne-Marie, qui, dans Le Cid, interprétait la fière Infante. Pendant les répétitions et les ultimes réglages sous un soleil déclinant, une ombre vint s'asseoir à mes côtés, sur les gradins, et en silence me prit la main. C'était Anne Philipe, dont je ne saurai jamais si elle venait, ce jour-là, applaudir sa prometteuse fille de vingt ans ou se souvenir de l'immortel Rodrigue d'Avignon.Peut-être n'ai-je écrit Théâtre intime que pour répondre, longtemps après, à cette question restée en suspens. Qui jouait sur scène, ou plutôt qui voyait-on jouer ? Quel cœur battait sous cette longue robe d'Infante : une fille sans père ou la fille d'un mythe ? La jeune femme que j'aimais ou celle qui, dans la lumière des projecteurs, déjà ne m'appartenait plus ?Dans les coulisse de ce Théâtre intime, où le rideau s'ouvre sur L'Annonce faite à Marie et tombe sur L'Alouette, il y a aussi trois enfants qui sourient. Ils appartiennent à la première génération pour laquelle le père tutélaire d'Anne-Marie est déjà une image floue, une légende à la dérive, un Cid qui lentement s'éloigne de la mémoire collective. J'ai voulu, à ma façon, les leur restituer.»Jérôme Garcin.
«Une femme, il y a vingt-cinq ans, m'a donné l'illusion que la vie était à la fois un roman, une sonate et un galop à la hauteur des arbres...»
«Une femme, il y a vingt-cinq ans, m'a donné l'illusion que la vie était à la fois un roman, une sonate et un galop à la hauteur des arbres...»
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