Histoire vivante des couleurs, 5000 ans de peinture racontée par les pigments
EAN13
9782850259814
ISBN
978-2-85025-981-4
Éditeur
Hazan
Date de publication
Nombre de pages
400
Dimensions
17 x 24 cm
Poids
748 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Code dewey
752

Histoire vivante des couleurs

5000 ans de peinture racontée par les pigments

De

Traduit par

Hazan

Indisponible
Raconter l'histoire des couleurs comme un roman, sans rien sacrifier de leur composition chimique. Sans omettre le coût que le lapis-lazuli représentait au Moyen Âge pour un commanditaire, abbé ou prince. Etudier les teintes préférées de Titien, Rembrandt, Rubens, Van Dyck, Vélazquez, Vermeer, Monet ou Kandinsky. Définir quelles ont été les dominantes chromatiques des différentes écoles de peinture en fonction des matériaux à leur disposition. Expliquer une partie de l'avant-garde, dont le nouveau réalisme de Klein, par l'accès aux couleurs industrielles tout comme notre conditionnement et notre relative capacité de perception visuelle aujourd'hui par le « technicolor »,cinématographique et la gamme grossière du spectre cathodique de la télévision. Tel est le tour de force que réussit Philippe Ball en quelque 14 chapitres d'un feuilleton qui ne cessera jamais, tant que fonctionnera notre oeil. Ce faisant Philippe Ball revisite l'histoire de l'art non pas en iconoclaste mais en « sourcier ». En homme de science qu'il est, spécialiste de la peinture comme « substance », ce chimiste ne s'en laisse pas compter en matière de miracle créatif et d'invention stylistique. Une histoire de l'art terriblement matérialiste défile ainsi sous nos yeux où, par exemple, l'apparition à partir de la fin du XVIe siècle de plusieurs nouveaux pigments jaune, ocre, brun et argent plus transparents et plus chauds que la terre de Sienne coïncide étrangement de l'essor du Sfumato, du Corrège et du ténébrisme d'un Caravage et d'un Rembrandt ? Tout le caravagisme européen tiendrait ainsi à une proportion plus ou moins supérieure de manganèse à l'intérieur de l'oxyde de fer dans la célèbre terre d'ombre ? Non, certes pas. Mais elle y contribue et beaucoup plus que l'on a l'habitude de le dire ou de l'écrire. Est-ce que la peinture de « plein air » qui va révolutionner la vision et la technique des impressionnistes aurait existé sans l'apparition des tubes de peinture, au milieu du XIXe siècle ? Van Gogh sans les pigments chimiques d'un maniement plus aisé, que l'on pouvait appliquer tel quels, à l'état pur, dans la fulgurance du geste ?
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