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Vendu par Librairie RP Graphic
- Description
- broché Fayard 2013, 154pp.
- État de l'exemplaire
- Bon
- Mots clefs
- POLITIQUE
- Taille
- 125 x 190mm
- Reliure
- Couverture souple
4.50 (Occasion)
Autre version disponible
Le storytelling des hommes politiques et son décryptage compulsif par les médias sont devenus en quelques années les deux mamelles d’une démocratie envoûtée, qui a substitué le récit à l’action, la distraction à la délibération, le stage craft (l’art de la mise en scène) au state craft (l’art de gouverner). La politique est passée de l’âge de la joute à celui de l’interactif. Du storytelling à la performance narrative, de la diversion à la dévoration des attentions.
L’homme d’État apparaît de moins en moins comme une figure d’autorité, une instance productrice de normes et de plus en plus comme quelque chose à consommer, un artefact de la sous-culture de masse.
C’est là le résultat d’une certaine impuissance à exercer le pouvoir, sous l’effet conjugué du néolibéralisme et des nouvelles technologies. Désacralisé, profané par les médias, ridiculisé par les marchés, soumis à la tutelle des institutions internationales et des agences de notation, l’État est désormais ce trou noir qui aspire ce qu’il reste du rayonnement du politique. L’homo politicus y apparaît non plus comme le porteur du changement annoncé, mais comme un spectre éclairé par les flammes de sa propre dévoration.
La com’ politique ne vise plus seulement à formater le langage, mais à capter et à plonger les esprits dans cet univers spectral dont les hommes politiques sont à la fois les performers et les victimes…
En 2007, Christian Salmon, écrivain et membre du Centre de recherches sur les arts et le langage (CNRS /EHESS), révélait les clefs du sarkozysme dans Storytelling. La machine à fabriquer des histoires (La Découverte). En 2013, alors que François Hollande est au plus bas dans les sondages, il lève le voile sur la « cérémonie cannibale » qui définit selon lui la scène et la condition du nouveau pouvoir. Il est aussi l’auteur de Kate Moss Machine (La Découverte, 2010) et collabore régulièrement au Monde.
L’homme d’État apparaît de moins en moins comme une figure d’autorité, une instance productrice de normes et de plus en plus comme quelque chose à consommer, un artefact de la sous-culture de masse.
C’est là le résultat d’une certaine impuissance à exercer le pouvoir, sous l’effet conjugué du néolibéralisme et des nouvelles technologies. Désacralisé, profané par les médias, ridiculisé par les marchés, soumis à la tutelle des institutions internationales et des agences de notation, l’État est désormais ce trou noir qui aspire ce qu’il reste du rayonnement du politique. L’homo politicus y apparaît non plus comme le porteur du changement annoncé, mais comme un spectre éclairé par les flammes de sa propre dévoration.
La com’ politique ne vise plus seulement à formater le langage, mais à capter et à plonger les esprits dans cet univers spectral dont les hommes politiques sont à la fois les performers et les victimes…
En 2007, Christian Salmon, écrivain et membre du Centre de recherches sur les arts et le langage (CNRS /EHESS), révélait les clefs du sarkozysme dans Storytelling. La machine à fabriquer des histoires (La Découverte). En 2013, alors que François Hollande est au plus bas dans les sondages, il lève le voile sur la « cérémonie cannibale » qui définit selon lui la scène et la condition du nouveau pouvoir. Il est aussi l’auteur de Kate Moss Machine (La Découverte, 2010) et collabore régulièrement au Monde.
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