3, Miss La Gaffe 3 - Miss La Gaffe se marie
EAN13
9782012013254
ISBN
978-2-01-201325-4
Éditeur
Hachette Romans
Date de publication
Collection
Bloom (3)
Nombre de pages
420
Dimensions
20 x 13,5 cm
Poids
386 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Code dewey
804

3 - Miss La Gaffe 3 - Miss La Gaffe se marie

De

Traduit par

Illustrations de couverture par

Hachette Romans

Bloom

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L'édition originale de cet ouvrage est parue sous le titre :Traduit de l'anglais (États-Unis) par Luc RigoureauIllustration de couverture : CarlottaBlabbermouth 3 – Queen of Babble gets hitched© 2008 by Meg Cabot LLC.Published by arrangement with Avon, an imprint of HARPERCOLLINSPUBLISHERS.All rights reserved.© Hachette Livre, 2009 pour la traduction française.Hachette Livre, 43 quai de Grenelle, 75015 Paris.978-2-012-03735-9

À BenjaminBrève histoire du mariageDans l'ancien temps, les mariages étaient un tantinet plus décontractés qu'aujourd'hui. Les tribus rivales s'assaillaient mutuellement dans le seul but de dégoter de nouvelles épouses à leurs hommes et d'accroître leur population. Eh oui ! À cette triste époque, on se volait les dames ! Les mariés et leurs garçons d'honneur en goguette que nous connaissons aujourd'hui ne vont pas sans rappeler les hordes d'agresseurs d'autrefois.Sinon qu'ils sont en smoking, pas en cache-sexe.Il arrivait que les jeunes filles concernées aient vent de l'attaque à venir et n'opposent pas une résistance très farouche à leurs ravisseurs.Cela ne signifiait pas pour autant que leurs familles et alliés trouvaient la chose à leur goût.Petites ficelles pour éviter un mariage désastreux, par Lizzie NicholsAyez toujours plus de cadeaux sur votre liste de mariage que d'invités à la cérémonie. Cela vous évitera de recevoir le même présent en deux exemplaires... et ceux qui n'auront pu participer aux festivités trouveront quand même un objet ravissant à vous offrir !

1

Quel que soit ce qui compose les âmes, la sienne et la mienne sont les mêmes.

Emily BRONTË (1818-1848), romancière et poétesse anglaise

— Il faut que tu files, Chaz, dis-je à l'homme en smoking affalé en travers de mon lit.Je le secoue, il écarte ma main.— Arrête ça, m'man, marmonne-t-il. Je te répète que j'ai déjà descendu les poubelles.— Sérieux, Chaz. Réveille-toi. Tu dois t'en aller.Il sursaute.— Que... Où suis-je ?Il inspecte la pièce avec des yeux glauques, puis son regard se focalise sur moi.— Oh, Lizzie ! Quelle heure est-il ?— Celle de partir, je réponds en le tirant par le bras. Allez, debout !Autant essayer de déplacer un éléphant. Il ne bouge pas d'un poil.— Qu'est-ce qu'il y a ? maugrée-t-il.J'avoue qu'il ne m'est pas très facile d'être garce avec lui. Il est tout bonnement adorable, dans sa chemise de cérémonie, avec sa barbe naissante, son air paumé et ses cheveux noirs qui rebiquent sur son crâne. Il plisse les paupières.— C'est déjà le matin ? Hé ! Pourquoi es-tu encore habillée ?— Parce qu'il ne s'est rien passé entre nous.Ce qui est vrai, et ce qui me soulage. Bon, d'accord, nous nous sommes tripotés, mais je porte encore ma gaine. Conclusion : rien de très compromettant n'a eu lieu. Dieu soit loué.— Allez, remue-toi ! Il faut que tu déguerpisses.— Comment ça, il ne s'est rien passé entre nous ? s'offusque Chaz. Je te trouve bien culottée de dire un truc pareil ! Je te signale que ces rougeurs, sur tes joues, c'est ma barbe à moi.Je porte une main coupable à mon visage.— Quoi ? Omondieu ! J'espère que tu plaisantes.— Non, pas du tout. Tu es super irritée. (La satisfaction envahit ses traits, cependant qu'il s'étire.) Et maintenant, amène-toi et reprenons là où nous nous sommes interrompus quand tu t'es endormie de façon aussi impolie, ce que je vais essayer de te pardonner. Sache cependant que ce sera difficile, que ça exigera probablement une punition, une bonne fessée par exemple, pour peu que j'arrive à comprendre comment on retire ce machin. Tu appelles ça comment, déjà ? Ah oui ! Une gaine.Sans l'écouter, j'ai foncé droit sur la salle de bains, où j'examine mes joues dans le miroir au-dessus du lavabo. Il a raison. Tout le bas de mon visage est entièrement rose, là où les poils durs de Chaz ont frotté pendant que nous nous roulions des pelles et que nous nous pelotions comme deux adolescents, à l'arrière du taxi qui nous ramenait du mariage, la nuit dernière.— Omondieu ! je hurle en revenant en titubant dans la chambre. Tu crois qu'il l'a remarqué ?— Qui et quoi donc ? riposte Chaz qui, m'ayant attirée par le poignet, joue avec les minuscules boutons de ma robe.— Luke ! Tu penses qu'il a vu que j'avais la figure toute rouge ?— Et comment aurait-il fait, hein ? Il est en France. Bon, explique-moi un peu comment on enlève ça.— Il n'est pas en France ! je braille en donnant une tape sur les mains de Chaz. Il était en bas, il y a un instant. C'est lui qui a frappé !— Ah bon ?Chaz abandonne un instant ses idées lubriques, l'air plus perdu et séduisant que jamais. Non que je puisse me permettre de craquer pour lui, désormais.— Luke est en bas ? bégaie-t-il.— Plus maintenant. Mais il revient dans une demi-heure. Voilà pourquoi tu dois décamper tout de suite. Il ignore que tu es ici, et je tiens à ce qu'il continue. (Arrachant sa veste de smoking de sous son genou, je la lui tends.) Donc, je te serais très reconnaissante de bien vouloir enfiler ceci et quitter les lieux...— Un instant ! sursaute-t-il. Es-tu sérieusement en train d'insinuer que toi et Monsieur Feux de l'Amour, vous vous remettez à la colle ?— Absolument !Je jette un coup d'œil au réveil. Vingt-cinq minutes ! Luke sera de retour dans vingt-cinq minutes ! Il est juste parti à la recherche d'un Starbucks, histoire de nous acheter deux cafés et des petits pains... ou ce que propose Starbucks le matin du jour de l'an. Pour ce qui me concerne, ça pourrait être de la graisse rance en barquette plastique que je m'en ficherais.— Sinon, je ne te demanderais pas de te lever, je poursuis. Je ne veux pas qu'il sache que tu as couché ici... ni que tu m'as irrité la peau à force de m'embrasser.Chaz secoue la tête mais enfile sa veste. Alléluia !— Luke n'est plus un bébé, Lizzie. Tu ne pourras pas toujours le protéger. Il faudra bien qu'il apprenne, pour nous deux.Une main de glace me broie soudain le cœur.— Nous deux ? je piaille. Quoi, nous deux ? Il n'y a pas de nous deux, Chaz !— Excuse-moi, riposte-t-il en cessant de fouiller dans sa poche intérieure (en quête de son portefeuille apparemment), mais ne venons-nous pas de partager le même lit ?— Certes. Sauf qu'il ne s'est rien passé, je te le répète.Exaspérée, je consulte de nouveau le réveil. Vingt-quatre minutes ! Or, il faut que je me lave les cheveux, sans doute pleins de confettis. Et j'ai sûrement des yeux de raton laveur, avec mon mascara qui a coulé.— Quoi ? se vexe Chaz. Je me rappelle très bien t'avoir tendrement enlacée et embrassée sous une pluie d'étoiles filantes. Comment oses-tu qualifier cela de rien ?— C'étaient des ballons, pas des étoiles filantes.— C'est pareil. Et qu'en est-il de notre promesse mutuelle de développer l'aspect physique de notre relation ?— Ça, c'est toi seul qui l'as dit. Personnellement, je me suis bornée à mentionner que nous nous relevions chacun d'une rupture douloureuse, et que nous aurions besoin de temps pour nous en remettre.Chaz passe une main dans ses cheveux, qui se dressent comiquement sur sa tête, déclenchant au passage une averse de confettis sur la couette.— Alors, demande-t-il, pourquoi ces patins dans le taxi ?Un point pour lui. Je suis incapable de justifier les baisers que nous avons échangés.Ni le plaisir que j'en ai retiré.En revanche, je sais qu'il est hors de question que je reste plantée là à disserter sur le sujet. Pour le moment du moins. Vingt-deux minutes ! Et mon brushing à caser en plus du reste !— Nous avions trop bu, j'élude. Nous étions à un mariage, nous nous sommes laissé emporter.— Pardon ? Ma main dans ton soutien-gorge, c'est du « laissé emporter » ?Ses yeux brillent d'un bleu surnaturel dans le soleil hivernal qui filtre à travers mes nouveaux rideaux en dentelle. Je me rue vers lui et pose un doigt sur ses lèvres.— Nous ne devons plus jamais reparler de ça ! je décrète, le cœur battant la chamade (oui, la chamade).— Ne me dis pas que tu lui donnes une deuxième chance, marmonne Chaz, en dépit de ma main. D'accord, il est revenu de France spécialement pour le jour de l'an, romantisme échevelé et tout et tout. Mais ce type est complètement mariageophobe, Lizzie. Et c'est un velléitaire qui n'a jamais été foutu d'aller jusqu'au bout de ses projets...
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