Le monde intervalle
EAN13
9782755703085
ISBN
978-2-7557-0308-5
Éditeur
Éditions du Panama
Date de publication
Nombre de pages
192
Dimensions
20 x 13,5 x 1,6 cm
Poids
220 g
Code dewey
844

Le monde intervalle

De

Éditions du Panama

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Parce qu'Anne Sibran est persuadée que « rien ne nourrit l'art comme la vie, que l'œuvre devient un cimetière, le musée d'un savoir-faire, d'une écriture ou d'un style sans la merveilleuse contrainte de l'inattendu », elle tient depuis plus de dix ans ces chroniques, en parallèle de son travail de romancière. Corridors entre l'écriture et le réel, elles témoignent de leur étroite imbrication. Anne Sibran saisit ainsi à travers ses récits ce qui fait d'elle une femme, une mère, une amante, un écrivain, une voyageuse, une jardinière…Ou comment l'épiphanie des petits événements nourrit le cœur de l'essentiel. « Ce journal tisse les inadvertances, il me contraint à tenir la porte entrouverte, à ramener des invités à la maison. Les écouter parler. M'en remettre au-dehors pour nourrir dedans. Me délivrer de cette outrecuidance qui voudrait, je crois, être l'auteur de ce que j'écris, alors que je conspire, autour, pour le relier au vivant. » Le texte ci-dessous nous livre sa propre définition de ces chroniques : Manifeste de l'entrapercu « J'ai la prétention − rien de moins − de vous inviter à cette géographie de l'inattendu, de délimiter les frontières d'un pays qui apparaît souvent sous les vapeurs de l'étrange, mais qui nous est pourtant à tous terriblement familier : ce « monde de l'intervalle », de la coïncidence, de la rencontre, du dépaysement, de tout ce qui circule entre les événements comme l'eau sinue entre les rochers. C'est souvent ce qui nous paraît inessentiel, parce que volatil, éphémère, ou inopiné. Mais, avouons-le, c'est pourtant ce que l'on oubliera jamais. Là que la blessure est encore vive, de l'hameçon qui nous a soudain ferrés dans notre quotidien pour tirer un instant à côté : où ça frétille. Comme Galilée − allons-y carrément −, pourquoi ne pas renverser les perspectives ? Laisser un moment cette réalité sans surprises, toute en pesanteurs, infiniment cartographiée, pour aller explorer ce nouveau monde, anarchique, inconnu, inviolé, c'est-à-dire : raconter, attraper, décrire les événements de la vie, « dans leur bain », là où ils se montrent, pointent leur nez pour la première fois. A vrai dire, je n'ai jamais cherché à devenir cette aventurière de l'intervalle : l'écriture m'y a conduit. Je me suis trouvée dans cette situation du pêcheur à attendre le nez en l'air. A vrai dire, je n'ai pas grande expérience de ce monde-là, puisqu'il change tout le temps, mais au moins sais-je qu'il existe.
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