Renaud raconté par sa tribu
EAN13
9782841878017
ISBN
978-2-84187-801-7
Éditeur
Archipel
Date de publication
Collection
ARTS ET SPECTAC
Nombre de pages
218
Dimensions
22,6 x 14,2 x 1,8 cm
Poids
320 g
Langue
français
Code dewey
782.421

Renaud raconté par sa tribu

De

Archipel

Arts Et Spectac

Indisponible

Autre version disponible

DE THIERRY SÉCHAN

Le Roman de Renaud, Seghers, 1988.
Cent nouvelles d'elles, Les Belles Lettres, 1997.
La Peine de mort, Éditions du Rocher, 1999.
Georges Brassens, histoire d'une vie, Fixot, 2001.
Bouquin d'enfer, Éditions du Rocher, 2002.
La Levantine, Éditions du Rocher, 2003.
Richard Brantigan, Le Castor Astral, 2003.
Venise en décembre, Éditions du Rocher, 2003.

DE JEAN-LOUIS CRIMON

Verlaine avant-centre, Le Castor Astral, 2001.
Rue du Pré-aux-Chevaux, Le Castor Astral, 2003.
Renaud, Librio Musique, 2004.
Oublie pas 36, Le Castor Astral, 2006.

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eISBN 978-2-8098-1309-8

Copyright © L'Archipel, 2006.

Avant-propos

D'abord, il y a l'enfance. Ce par quoi tout commence. L'enfance de l'artiste qui déjà trace, dessine les premiers signes ou contours de l'œuvre à venir. L'enfance de Renaud, qui mieux que Thierry, le frère aîné, peut la connaître et la dire, la mettre en scène, la mettre en mots ? Mettre des mots sur l'enfance de Renaud, c'est le meilleur des points de départ pour comprendre le parcours de ce chanteur vraiment pas comme les autres, vraiment « extraordinaire », de cet artiste qui depuis ses premiers textes conjugue parfaitement poésie, exigence poétique, révolte et chanson contemporaine.

Thierry Séchan, frère aîné de Renaud Séchan, livre ici les clés de la naissance de son frère chanteur qu'il connaît bien pour avoir été le plus proche témoin des premiers pas, des premières scènes, du premier disque. Dans tous les sens du terme, Thierry a vu « naître » Renaud. Naître et grandir, et se construire, et devenir cet artiste incroyablement populaire : seize millions de disques vendus à ce jour. À ce jour, c'est-à-dire sans le double album qui sort prochainement.

Thierry Séchan, auteur du Roman de Renaud, chez Seghers, lui-même romancier nouvelliste, parolier (de Julien Clerc, de Daniel Lavoie, de Romane Serda, pour ne citer que ceux-là), pamphlétaire – et chanteur, aussi, à ses heures perdues –, revient avec le talent qu'on lui connaît sur l'enfance, l'adolescence et le parcours de ce petit frère devenu, si vite, si grand, et qui lui a un jour dit, au début des années 70 : « Je vais enregistrer un disque. »

Thierry alors, intuition géniale, lui a simplement répondu : « D'accord, mais surtout ne signe pas Renaud Séchan, parce que c'est le nom de mon père, romancier, Olivier Séchan, c'est le nom de mon grand-père, professeur de grec ancien à la Sorbonne, Louis Séchan, et c'est le nom de Thierry Séchan, futur écrivain ! » Et Renaud devint Renaud, tout simplement.

Jean-Louis Crimon, lui, a rencontré Renaud au début des années 70, à Floreffe, en Belgique, dans un festival populaire en plein air appelé « Le temps des cerises ». Coup de cœur et coup de foudre pour ce gamin aux allures de Gavroche et sa dégaine incroyable : jambes arquées, jean serré, boots. Poulbot gueule d'ange, foulard rouge noué autour du cou façon prolo bolcho et cet air de faux voyou, vrai poète.

Trois ou quatre chansons seulement et déjà l'Hexagone . Coup d'essai, coup de maître. Ça percute comme un uppercut. Et cette voix curieuse, un tantinet nasillarde que certains – les crétins – diront fausse. Et ces couplets, cette écriture au couteau, mais n'aie pas peur, ma pomme, c'est écrit au couteau à... pommes, à l'Opinel, au schlasse de campeur, juste avant de décamper, à cause des... fourmis ou des guêpes.

Car, par-dessus tout, Renaud, au-delà de ses couplets-vitriol, déborde de tendresse et d'humour. Renaud, d'entrée, « démystifie ». Il sait ne pas se prendre au sérieux, même si, grand professionnel, il sent très vite que son désir d'être chanteur, d'être un artiste, c'est sérieux, vraiment sérieux.

Jean-Louis Crimon, auteur de Renaud, chez Librio Musique, a choisi cette fois de dessiner le portrait de Renaud par ce qui est essentiel chez lui, les proches, la famille et les amis, les copains. Pour mieux saisir la particularité de cet homme sensible, pudique, discret, le meilleur chemin passe par tous ceux qui sont à la périphérie de l'œuvre, tous ceux qui, de près ou de loin, ont fait le Renaud d'aujourd'hui. Détour volontaire par ce père romancier, Olivier Séchan, cette mère fille de mineur, Solange Mériaux – fille d'Oscar Mériaux, ch'timi au grand cœur –, mais aussi par Louis Séchan, ce grand-père helléniste, et Louisa Siefert, cette arrière-grand-tante paternelle, poète saluée par Arthur Rimbaud dans une célèbre lettre à Georges Izambard, son professeur de rhétorique de Charleville. Cette étude de la personnalité de Renaud passe bien sûr aussi par Hugues Aufray et Georges Brassens, les premiers maîtres, par Coluche et le Café de la Gare, et débute forcément par Romane, celle par qui tout commence et tout recommence !

L'ÉDITEUR

I

C'EST L'HISTOIRE D'UN MEC...

MAI, MAI, MAI, RENAUD, MAIS...

Ce titre constitue bien évidemment une paraphrase de la chanson de notre regretté Claude Nougaro (qui en écrivit une bien jolie où il est question de Renaud, le petit prince de Paname !) : Paris, Mai.

Sur le carton d'invitation envoyé à deux cents personnes pour les convier à fêter en sa compagnie ses trente ans de chanson, le samedi 28 mai 2005, au Café de la Jatte, à Neuilly, Renaud avait établi la liste des mois de mai « gagnants » depuis sa naissance.

Bien sûr, tout commençait le 11 mai 1952, à Paris, le jour de sa naissance jumelée avec celle de notre frère David.

Le 11 mai 1968, Renaud « renaissait » (suivant sa propre expression) sur les barricades de la rue Gay-Lussac.

Le 5 mai 1975, c'était la sortie de son premier album, aujourd'hui communément nommé « Hexagone ».

Le 10 mai 1981, avec la victoire de François Mitterrand aux élections présidentielles, c'était l'arrivée au pouvoir de la gauche de Renaud (suivant, encore une fois, l'expression du chanteur).

Le 1er mai 1995, c'était la « première » de Renaud à la Mutualité.

Le 13 mai 1995, Renaud fêtait ses vingt ans de chanson, déjà au Café de la Jatte.

Le 22 mai 2002, c'était la sortie miraculeuse de « Boucan d'enfer ».

Le 11 mai 2005, « 53 balais, non-fumeur, depuis deux mois », comme il l'écrivit sur le carton d'invitation. Tu parles, Charles ! Depuis, il a arrêté de fumer dix fois et repris onze fois ! Il ferait bien de lire La Conscience de Zeno, du grand écrivain italien Italo Svevo.

Le 28 mai 2005, l'artiste fêtait ses trente ans de chanson au Café de la Jatte. Il y fêtera sans doute ses quarante ans, voire son demi-siècle de chanson, puisqu'il a signé à nouveau pour quatre albums chez Virgin.

Ouf ! J'aurais bien aimé que le mois de septembre (je suis Vierge...) me porte aussi chance. Ce ne fut pas le cas...

Comme mes quatre autres frères et sœurs, Renaud eut une enfance calme et heureuse. Nos parents nous adoraient. Nous étions véritablement leur raison de vivre.

Avant de nous avoir, notre père, l'écrivain Olivier Séchan, avait connu bien des malheurs : il avait d'abord perdu (de méningite, je crois) une petite fille pas même âgée de trois ans, puis, durant les bombardements américains, le 7 juin 1944, à Falaise, son fils Nicolas (un surdoué, m'a-t-on dit) et sa première épouse qu'il avait quittée et dont il s'apprêtait à se séparer légalement pour épouser ma mère. Autant la mort de son épouse l'avait peu marqué (ils ne s'aimaient plus), autant le décès de son fils l'avait accablé. Heureusement que notre mère était là pour le soutenir dans cette épreuve, et qu'il lui restait une fille, Christine, de son premier mariage. Fait exceptionnel, ma mère se comporta toujours avec Christine comme une seconde maman et non comme une marâtre. Nous lui en savons tous gré. Pour nous, Christine ne fut jamais une demi-sœur, mais une sœur à part entière. Elle-même nous considéra toujours comme ses frères et sœurs. Lorsque j'eus bien des ennuis (financiers, entre autres) au début de ma vie d'homme, c'est toujours elle qui vint à mon secours. Quand ma première épouse dut se faire avorter, à quinze ans, c'est elle qui pa...
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