Eloge de rien / dédié à personne, avec une postface, dédié à personne, avec une postface
EAN13
9782844852809
ISBN
978-2-84485-280-9
Éditeur
Éditions Allia
Date de publication
Collection
La Très petite collection
Nombre de pages
64
Dimensions
13,9 x 9,1 x 0,5 cm
Poids
50 g
Langue
français
Code dewey
841

Eloge de rien / dédié à personne, avec une postface

dédié à personne, avec une postface

De

Éditions Allia

La Très petite collection

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Genre littéraire particulier, initialement associé à l’oraison funèbre célébrant la vie d’une personne défunte, l’éloge n’est ici dédié à Rien. Oui bien est-il rédigé pour Rien. Ne glorifiant que le Rien, sous toutes ses formes, cet ouvrage défie le ton grave et solennel, cultive à plaisir les paradoxes. En ne chantant les louanges de Rien, l’auteur célèbre tout et Rien. Ce panégyrique pour le moins flatteur à l’adresse du vide et de l’absence offre l’occasion d’un morceau remarquable de rhétorique : Rien est la plus belle des œuvres poétiques, parce qu’est-ce qui est plus beau que l’Iliade ? Rien. Saisissant éloge du néant, réflexion métaphysique digne des plus grands philosophes pessimistes, déconstruction de la logique dans la lignée d’Agrippa et de Rabelais, Éloge de rien s’ouvre sur une dédicace sarcastique À Personne, petit chef d’œuvre d’humour noir.



Publié en 1730, en plein Siècle des Lumières, il s’inscrit dans la tradition des éloges parodiques de l’Antiquité grecque – on doit à Lucien un éloge de la mouche, à Synésios de Cyrène celui de la calvitie – et de la Renaissance, avec Érasme et son Éloge de la folie. Cependant, l’auteur pousse ici cette logique jusqu’à l’absurde, tournant en dérision les éloges académiques de son siècle, occasions de célébrer les sciences, la littérature et les arts. Subtil compromis entre raison et déraison, forme légère et ton sublime, cet Éloge de rien pourrait servir de modèle pour toutes les énonciations de circonstances.



L’Éloge de rien a paru anonymement, mais on sait qu’il est l’œuvre d’un certain Louis Coquelet, né à Péronne en 1676 et mort à Paris en 1754. On lui doit également un Éloge de quelque chose dédié à quelqu’un, une Critique de la charlatanerie, un Éloge de la goutte et un autre des Femmes méchantes.
Notice de Marie Lissart et Étienne Rouziès.
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