L'Invention de l'idéal et le Destin de l'Europe. Ou
EAN13
9782021141030
Éditeur
Le Seuil
Date de publication
Collection
L'Ordre philosophique
Langue
français

L'Invention de l'idéal et le Destin de l'Europe. Ou "Platon" lu de Chine

Ou "Platon" lu de Chine

Le Seuil

L'Ordre philosophique

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Ideal est un mot d'Europe : il s'y retrouve d'une langue a l'autre, seule
differe la façon de le prononcer.

Or qu'en advient-il quand on sort d'Europe, notamment quand on passe en Chine
?

Car il n'est pas banal d'avoir isole dans la vie de l'esprit cette
representation unitaire, detachee de l'affectif, qu'on appelle " idee ". Il
l'est encore moins d'avoir imagine reporter sur elle, promue en " ideal "
separe du monde, la fixation du desir : au point de faire de cette abstraction
le mobile d'une humanite prete a s'y sacrifier.

Cet idealisme platonicien - il est vrai - nous a lasses. Mais on redecouvrira
a neuf, le considerant de Chine, quelle invention audacieuse il a ete ; et,
plus encore, quelle dramatisation de l'existence un tel coup de force a su
inspirer.

Or sur cette scene de l'ideal le rideau ne viendrait-il pas de tomber ?

Ou que devient une " Europe " rompant avec l'Ideal ?


F.J.


François Jullien, philosophe et sinologue, professeur a l'universite Paris 7
-Denis-Diderot, est directeur de l'Institut de la pensee contemporaine.

Son travail est traduit dans une vingtaine de pays.



[Rabat]


Ex-optiques :


I - Si parler va sans dire

Du logos et d'autres ressources, Seuil, 2006

II - L'Invention de l'ideal et le destin de l'Europe

(ou Platon lu de Chine)

III - Moise ou la Chine ?

Quand ne se developpe pas l'idee de Dieu


Second volet de mes Ex-optiques.


Apres avoir interroge le logos grec sur sa legitimite, lui qui, depuis
Aristote, s'est si bien impose comme outil de la science et de son exigence "
logique ", il me fallait enqueter sur sa production - l 'eidos : que s'est-il
noue en Grece - d'intellectuel et d'existentiel a la fois - autour du statut
d'" idee " ? Car toute la philosophie europeenne n'est a cet egard que " notes
en bas de page " - footnotes - ajoutees a l'oeuvre de Platon...

Or la Chine nous dit comment on aurait pu ne pas se laisser prendre a ce jeu
de l'idee. Notamment, comment on peut s'engager dans la pensee en s'inserant
dans la tradition plutot que de vouloir, par le doute, rompre ostensiblement
avec toute adhesion ; ou comment on peut maintenir les mathematiques dans leur
usage sectoriel, utilitaire, sans en faire un " treuil " vers l'abstraction.
Ou comment on peut concevoir un ordre par regulation interne et sans y
introduire quelque " mesure " exterieure au monde ; ou concevoir un monde
advenant par incitation reciproque et non par tension vers la finalite. Ou
encore : comment on peut se fier au conditionnement de la conduite, par
impregnation des rites, plutot qu'a l'obeissance consentie a la Loi ; preferer
une Raison par conformation a la veinure des choses plutot que par
formalisation d'un modele dans le ciel des idees.


Façon aussi, par ce quadrillage, de dresser un bilan de mon chantier.


Il restera, pour boucler le triptyque, a considerer comment l'Europe n'a cesse
de travailler avec Dieu, theos. Argumentant pour ou contre et en faisant sa
passion - ou commencerait-elle aujourd'hui a s'en detourner ? " Moise ou la
Chine ? " demandait Pascal.


F.J.


[s'il reste de la place, indiquer les titres 1 et 3 de ces Ex-optiques :

¿ Si parler va sans dire,

du logos et d'autres ressources

¿ Moise ou la Chine ?

Quand ne se developpe pas l'idee de Dieu]
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